FLN : À quand le congrès ?
Le FLN a indiqué, ce vendredi, que l’opération de dépôt, par les « Mouhafidhs », au niveau de la Commission de préparation du congrès, des dossiers des congressistes, s’est terminée, à l’exception de Djanet. Une opération qui a duré quelque trois mois. Le parti n’a, néanmoins, toujours pas annoncé de date pour la tenue de son congrès.
Pas moins de 66 Mouhafidhs du Front de libération national (FLN) ont déposé, au niveau de la Commission nationale de préparation du 11e congrès, les PV d’élections des congressistes sur un ensemble de 67, les responsables de la Mouhafadha de Djanet faisant exception. Le parti a indiqué, ce vendredi, que cette opération est close. Néanmoins, il n’a toujours pas annoncé de date pour la tenue de son congrès. Ce qui laisse planer des « doutes » par rapport à ce rendez-vous organique. Ceci sachant que les délais fixés au préalable, au lendemain de l’installation de la commission de préparation du congrès au mois de mai de l’année dernière, sont largement dépassés. Jusque-là, le secrétaire général du parti, Abou El Fadl Baadji, a toujours nié l’existence du moindre problème. Le 3 février dernier, il avait catégoriquement démenti les informations circulant sur les réseaux sociaux faisant état d’un éventuel refus des services de la wilaya d’Alger d’accorder une autorisation pour la tenue de ce congrès. « L’annonce sera faite en temps opportun », a-t-il affirmé. Depuis, la question est à chaque fois éludée. Et ce qui alimentent les « doutes » autour de la tenue de ce congrès c’est, d’un côté, le recours de la direction du parti à des « messages de soutien », que ce soit de la part de structures internes, ou d’entités externes, et de l’autre, le temps que prennent certaines « opérations ». La dernière en date étant celle relative au « dépôt des PV au niveau de la commission nationale de préparation du congrès », une démarche qui, normalement, va de soi, et qui ne devrait pas bénéficier d’un « chapitre » dans le processus d’organisation. En tous cas, maintenant que cette dernière étape est achevée, le parti devra organiser des assises de wilayas, avant le congrès. Ce qui ne devrait pas prendre beaucoup de temps. Conséquemment, la date de sa tenue devrait être annoncée. Il est utile de rappeler que le congrès avait été annoncé, l’année passée, pour le mois de novembre. Le FLN voulait opter pour une date symbolique : « le 1er novembre ». Avec l’approche de l’échéance, le parti a révisé son calendrier, sous prétexte que cela coïncidait avec la tenue, à Alger, du sommet arabe. Ce qui est bien entendu tout à fait compréhensible. Or, par la suite, toutes les échéances avancées n’ont pas été respectées. Il était question de « fin novembre », puis Baadji a affirmé que ça sera « probablement à la fin de l’année », avant qu’il n’affirme, une autre fois, que le congrès « pourrait se tenir vers le mois de février ». Depuis, le SG du FLN ne veut même plus avancer d’échéances. Il se contente d’un laconique : « Quand tout sera prêt on annoncera la date ». Parallèlement à tout cela, le FLN avait annulé une rencontre nationale avec les cadres du parti qui devait se tenir mi-mars à Oran, sans fournir la moindre explication à ses militants. Au même moment, et à la suite du remaniement ministériel du 16 mars dernier, le FLN se retrouve sans aucun ministre au gouvernement. Ce qui a été considéré par les militants du parti comme une « catastrophe ». D’ailleurs, le 19 mars, le député et membre du Comité central du parti, Nacer Bettiche, avait appelé, dans un commentaire sur les réseaux sociaux, à œuvrer pour « le rassemblement à l’intérieur du FLN ». Des propos qui confirment, d’une certaine manière, l’existence, d’un « malaise » ou carrément « crise » au sein du FLN, même si sa direction le nie à chaque fois. Entre-temps, les uns et les autres, à l’intérieur et à l’extérieur du parti, sont à l’écoute de la moindre information relative à la date de la tenue du congrès.
Elyas Nour