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Développement minier : L’heure du concret !

Le programme de développement minier entre dans sa phase effective. Si les grands projets miniers attendent la finalisation toutes proches des études lancées avant d’entrer en exploitation, plusieurs usines de transformations de diverses ressources minières, aussi bien à l’Est qu’à l’Ouest du pays sont en passe d’entrer en production et fourniront ainsi des matières premières locales à l’industrie nationale.

Ainsi, et en attendant de voir les mines de fer de Ghar Djebilet, les mines de phosphates de Tébessa, ou les mines de zinc de Béjaïa entrer en production, l’Algérie produira très bientôt de la bentonite, du carbonate, du feldspath et de la dolomite. Et ce n’est que le prélude pour un programme ambitieux qui entend optimiser l’exploitation le potentiel dont dispose l’Algérie laquelle abrite, selon certaines études, 20% des réserves mondiales en terres rares.

Dans ce contexte et intervenant au Forum de la Radio algérienne, le président directeur général (PDG) du groupe Manadjim El-Djazair (Manal) Mohamed Sakhr Harami  a indiqué hier que son groupe a engagé la réalisation de plusieurs unités de transformation de produits miniers dont certaines entrerons en services les prochains jours. « Nous avons entamé, au niveau du groupe, la réalisation de plusieurs usines de transformation, dont certaines entreront en service les prochains jours », a-t-il poursuivi. Il a rappelé, dans ce sens, les usines de bentonite à Meghnia (Tlemcen), de carbonate à Sig (Mascara) et à El Kheroub, outre l’unité de production de feldspath à Annaba et de dolomite (Oum El Bouaghi) un des composants du fer. Ces usines qui sont au dernier stade de réalisation et dont certaines seront entrées en service contribueront à assurer la disponibilité des matières premières nécessaires à l’industrie dans plusieurs secteurs. Harami a également rappelé que « la stratégie adoptée par le ministère de l’Energie consiste à exporter les matières minières valorisées, ainsi que la réalisation d’usines à cet effet ».

Ghar Djebilet : un partenariat signé en 2023

Il va sans dire que les trois grands projets miniers axés sur l’exploitation des mines de fer, de phosphate et de zinc demeurent l’épine dorsale du programme national de développement minier. Et si leur développement reste tributaire, pour certains, de la mise en place de la base logistique, notamment les lignes de chemin de fer pour le transport de minerai, les responsables du groupe Manal et de ses filiales affichent de l’optimisme quant à l’aboutissement des phases préparatoires dès cette année.  C’est le cas pour l’exploitation de la mine de fer de Ghar Djebilet qui suscite l’intérêt des sidérurgistes déjà installés en Algérie que d’un partenaire chinois avec lequel la signature d’un accord est prévue avant la fin de 2023. C’est ce qu’assure le PDG de l’Entreprise nationale de fer et de l’acier (Feraal), Ahmed Benabbas. Le responsable qui  a rappelé à son tour, l’accord conclu jeudi passé avec le complexe sidérurgique Tosyali de Bethioua à Oran, portant sur le lancement d’une unité de production de concentré de minerai de fer dans la wilaya de Bechar, explique que celui-ci

énonce les mesures à entreprendre pour la création d’une joint-venture Feraal-Tosyali au mois de septembre, tout en garantissant les conditions afin que la société débute directement la réalisation de la première usine qui sera dans la wilaya de Béchar. Dans ce cadre, M. Benabbas a fait état d’un 2e partenariat avec un groupe chinois pour la création d’une joint-venture qui sera cette fois dédiée à la réalisation d’un projet pour l’exportation vers la Chine. Des discussions sont également en cours avec Algerian Qtari Steem « AQS » Ballara pour fournir à cette entreprise la matière première sidérurgique. Benabbas a indiqué que de nombreux pays arabes et européens, ainsi que le Japon, la Chine et la Turquie, ont exprimé leur volonté d’établir un partenariat. Pour ce qui est du Projet phosphate intégrée, Benabbes a rappelé qu’une société a été créée en partenariat entre le groupe industriel minier Manadjim El Djazaïr (Manal) et le Groupe industriel Engrais et Produits Phytosanitaires (ASMIDAL) du côté algérien, et deux sociétés chinoises pour le partenaire chinois. Cette société œuvre actuellement à finaliser toutes les études de faisabilité et techniques pour entamer effectivement la réalisation du projet, avant de le présenter au Conseil des participations de l’Etat (CPE) pour prendre la décision finale sur l’investissement, a-t-il ajouté. Enfin et s’agissant du projet d’exploitation du Plomb Zinc de Oued Amizour, le responsable a fait état de l’achèvement de plusieurs phases et de l’étude de faisabilité, des risques et des impacts environnementaux, indiquant que le groupe entend réaliser une usine pour valoriser le Zinc afin de répondre à la demande locale et d’exporter l’excédent de production.

Hocine Fadheli

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