Béjaïa : Le projet de l’association Nemla séduit la FAO
L’association écologique « Nemla », a lancé l’idée de création d’ateliers au profit des femmes des marins pêcheurs à Béjaïa.
Une idée qui a d’abord été saluée Farouk Kherfellah représentant du syndicat des marins pêcheurs qui en collaboration avec l’association Nemla, a présenté ledit projet au ministère de la Pêche et des Productions halieutiquezs, lui expliquant que ce projet s’étalera de la zone de Boulimat dans le territoire de la commune de Béjaïa jusqu’à Beni K’sila, localité limitrophe à Azzefoun dans la wilaya de Tizi Ouzou. Soit un projet qui englobe toute la côte Ouest de Béjaïa.
Comme premier pas, comme nous l’a expliqué Smail Hississen, vice-président de l’association Nemla, ces femmes ont déjà commencé à assurer le rôle de ramendeuses (réparation de filets), en attendant le lancement de leurs ateliers qui seront montés en collaboration avec une plantation située dans cette zone de Boulimat.
L’idée globale, c’est d’associer le métier de pêcheur à celui d’agriculteur, avec quelques recettes pour faire connaitre les produits du terroir.
« Ces femmes, sont appelées à préparer des recettes avec les produits de la pêche et les différents produits de l’agriculture comme les différentes qualités d’olives », tenait à préciser Smail Hassissen qui nous indique que ce projet « qui est au stade de finalisation » compte également des espaces réservés à la dégustation.
Ce projet a récemment eu l’aval du ministère de la Pêche et des productions halieutiques, qui a dépêché sur les lieux des experts algériens mais aussi ceux de la FAO (Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture) mais aussi qui a attiré un architecte de Bejaia installé en France qui a élaboré à titre gracieux le plan pour la réalisation de ces ateliers.
L’association « Nemla » a également fait une proposition à la direction de l’environnement pour la sauvegarde de « Nizla », petite île située à 400mètres du rivage de la plage de Boulimat, (Djerba) pour les anciens de Bougie. Une proposition qui date de 2019 mais qui semble, selon Smail Hassissen, revenir au goût du jour. Ce projet s’inscrit en réalité dans le sillage de la création de l’aire marine protégée (AMP) lancé par le ministère de la Pêche pour la sauvegarde des espaces situés en mer.
Les membres de l’association « Nemla » qui se sont rendus sur cette île ; ont été outré par le comportement de certains individus qui une fois avoir quitté cet endroit qui est d’une grande biodiversité, ne prennent même pas la peine de nettoyer laissant derrière eux toutes sortes d’immondices comme des objets pouvant favoriser les incendies comme le plastic et le verre. Mais ce qui semble choquer les membres de cette association, c’est le fait qu’une sortie effectuée récemment sur cette île, ait eu lieu sans qu’ils ne soient invités. « Nous n’arrivons pas à expliquer que notre association soit zappée lors de la dernière sortie effectuée sur Nizla », lâche Smail Hassissen qui tenait également à soulever le problème d’évacuation des eaux usées du village touristique de Saket vers la plage éponyme.
« Nous nous sommes déplacés en compagnie du directeur de l’environnement dans ce village touristique et nous étions surpris, en constatant que certains habitants de ce village touristique effectuent des branchement illicites sur la station d’épuration », dénonce le vice président de l’association Nemla, qui assure que le directeur de l’environnement de la wilaya de Béjaïa avait promis de trouver des solutions à ce problème qui a fait ces derniers jours les choux gras des internautes qui ont dénoncé la pollution de l’une des plus grandes plages de la région, celle de Saket située à une vingtaine de kilomètre à l’ouest de Béjaïa.
Pour rappel, cette association a à son actif plusieurs activités dont celle de la réhabilitation du jardin de l’hôpital Frantz Fanon, hérité de l’ère coloniale. Un espace qui sert depuis sa réhabilitation d’aire de détente aux personnes hospitalisées au niveau de cet établissement sanitaire situé dans le vieux Bougie.
Selon le vice-président de ladite association, une invitation leur a été adressée pour prendre part aux travaux du séminaire sur la biodiversité qui aura lieu du 9 au 14 septembre prochain à Marseille (France) après avoir pris part à des rencontres similaires en Tunisie et la COP21 qui a eu lieu en France il ya de cela quelques années. Notre interlocuteur, a tenu à remercier les autorités locales, à leur tête le wali de Béjaïa, Mohamed Mâabed ainsi que les responsables de l’entreprise Sonelgaz, pour avoir accepté l’idée de l’électrification de la plantation des chouhadas Hassissen, qui s’inscrit dans le projet de création des ateliers au profit des femmes des marins pêcheurs.
Boubekeur Amrani