Plusieurs experts ont mis en avant hier le rôle déterminant de l’Algérie dans le retour de la Syrie au sein de la Ligue arabe.
La Syrie a réintégré officiellement la Ligue des États arabe cette semaine. Le président syrien Bachar Al Assad a d’ailleurs reçu hier une invitation pour prendre part au prochain sommet de la Ligue arabe prévu à Riyad le 19 mai en cours. Un retour qui doit beaucoup aux efforts de l’Algérie, président du Conseil de la Ligue et qui a entrepris des démarches allant dans ce sens en amont du Sommet arabe d’Alger. Un rôle que plusieurs experts ont mis en avant hier lors du Forum de Radio Algérie internationale.
Qualifiant l’évincement de la Syrie de la Ligue « d’erreur stratégique », Rachid Allouche, professeur en sciences politiques et relations internationales, a souligné toute l’importance du dernier Sommet arabe, tenu novembre dernier à Alger et qui aura fait de la question palestinienne et de la vitale unité des pays arabes le cœur de ses travaux. Pour lui, le retour de la Syrie à l’organisation est aujourd’hui le résultat d’efforts soutenus de l’Algérie.
La journaliste et écrivaine syrienne, Mayassa El-Kridi, a de son côté estimé qu’au-delà du retour de la Syrie à la Ligue arabe, l’Algérie est aussi en mesure de jouer un rôle actif dans la réconciliation inter-syrienne. Son concitoyen intervenant également à partir de Syrie, l’analyste politique, Ghassane Youcef, a estimé pour sa part, que l’appel du président Al-Assad pour le président de la République d’Algérie est un message fort sur le rôle joué et à jouer encore à l’avenir dans le processus de réconciliation.
De son côté, Boumédiene Maache, analyste politique, a rappelé le coût du diabolique plan de destruction de la Syrie. Un coût économique, certes, avec une facture pour sa reconstruction de quelque 800 milliards de dollars, mais un coût surtout humain estimé à 6 millions de réfugiés répartis essentiellement entre la Turquie, le Liban et la Jordanie. L’Algérie avait pour sa part réservé le meilleur accueil pour les réfugiés syriens arrivés sur son sol. Pour sa part, Riadh Sidaoui, journaliste, écrivain et non moins directeur du Caraps (Centre de recherches et d’analyses politiques et sociales) de Genève a estimé que ce qui s’est dans le cadre de ce qu’on appelle le printemps arabe entrait dans le cadre d’un « plan diabolique » qui avait pour objectif la destruction de la Syrie. Un plan justifié, via des déclarations de personnalités politiques occidentales à la presse, par le refus de la Syrie de « normaliser ses relations avec l’entité sioniste, et à cause de son appui aux résistances libanaise et palestinienne (…) Il a donc fallu à l’organisation panarabe de se débarrasser de la Syrie », a expliqué l’expert. Il citera d’autres déclarations faisant état de décisions occidentales d’aller vers un morcellement de plusieurs pays à commencer par l’Irak et la Syrie et évoquant même l’Algérie comme prochaine et dernière cible.
Fidèle aux principes constants de sa politique étrangère, l’Algérie a de tout temps exprimé des positions basées sur le respect des institutions des Etats, la neutralité positive et la non ingérence dans les affaires internes des pays, souligne Riadh Sidaoui qui a rappelé dans ce sens la position algérienne contre l’invasion de l’Irak, contre l’intervention de l’OTAN en Libye, tout comme son refus du gèle des activités de la Syrie au sein de la Ligue arabe.
Chokri Hafed
Plusieurs experts ont mis en avant hier le rôle déterminant de l’Algérie dans le retour de la Syrie au sein de la Ligue arabe.
La Syrie a réintégré officiellement la Ligue des États arabe cette semaine. Le président syrien Bachar Al Assad a d’ailleurs reçu hier une invitation pour prendre part au prochain sommet de la Ligue arabe prévu à Riyad le 19 mai en cours. Un retour qui doit beaucoup aux efforts de l’Algérie, président du Conseil de la Ligue et qui a entrepris des démarches allant dans ce sens en amont du Sommet arabe d’Alger. Un rôle que plusieurs experts ont mis en avant hier lors du Forum de Radio Algérie internationale.
Qualifiant l’évincement de la Syrie de la Ligue « d’erreur stratégique », Rachid Allouche, professeur en sciences politiques et relations internationales, a souligné toute l’importance du dernier Sommet arabe, tenu novembre dernier à Alger et qui aura fait de la question palestinienne et de la vitale unité des pays arabes le cœur de ses travaux. Pour lui, le retour de la Syrie à l’organisation est aujourd’hui le résultat d’efforts soutenus de l’Algérie.
La journaliste et écrivaine syrienne, Mayassa El-Kridi, a de son côté estimé qu’au-delà du retour de la Syrie à la Ligue arabe, l’Algérie est aussi en mesure de jouer un rôle actif dans la réconciliation inter-syrienne. Son concitoyen intervenant également à partir de Syrie, l’analyste politique, Ghassane Youcef, a estimé pour sa part, que l’appel du président Al-Assad pour le président de la République d’Algérie est un message fort sur le rôle joué et à jouer encore à l’avenir dans le processus de réconciliation.
De son côté, Boumédiene Maache, analyste politique, a rappelé le coût du diabolique plan de destruction de la Syrie. Un coût économique, certes, avec une facture pour sa reconstruction de quelque 800 milliards de dollars, mais un coût surtout humain estimé à 6 millions de réfugiés répartis essentiellement entre la Turquie, le Liban et la Jordanie. L’Algérie avait pour sa part réservé le meilleur accueil pour les réfugiés syriens arrivés sur son sol. Pour sa part, Riadh Sidaoui, journaliste, écrivain et non moins directeur du Caraps (Centre de recherches et d’analyses politiques et sociales) de Genève a estimé que ce qui s’est dans le cadre de ce qu’on appelle le printemps arabe entrait dans le cadre d’un « plan diabolique » qui avait pour objectif la destruction de la Syrie. Un plan justifié, via des déclarations de personnalités politiques occidentales à la presse, par le refus de la Syrie de « normaliser ses relations avec l’entité sioniste, et à cause de son appui aux résistances libanaise et palestinienne (…) Il a donc fallu à l’organisation panarabe de se débarrasser de la Syrie », a expliqué l’expert. Il citera d’autres déclarations faisant état de décisions occidentales d’aller vers un morcellement de plusieurs pays à commencer par l’Irak et la Syrie et évoquant même l’Algérie comme prochaine et dernière cible.
Fidèle aux principes constants de sa politique étrangère, l’Algérie a de tout temps exprimé des positions basées sur le respect des institutions des Etats, la neutralité positive et la non ingérence dans les affaires internes des pays, souligne Riadh Sidaoui qui a rappelé dans ce sens la position algérienne contre l’invasion de l’Irak, contre l’intervention de l’OTAN en Libye, tout comme son refus du gèle des activités de la Syrie au sein de la Ligue arabe.
Chokri Hafed