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Coopération algéro-nigériane : Consolider un axe africain stratégique

Le Directeur de l’Institut national d’études stratégiques globales (INESG), a indiqué hier, sur les ondes de la Radio algérienne, que la visite d’une délégation de l’Institut nigérian d’études stratégiques et politiques (NIPSS), en Algérie s’inscrit dans le cadre du renforcement des relations qu’entretient l’Algérie avec les pays africain, soulignant que la coopération entre les deux États pivots que sont l’Algérie et le Nigeria constitue un axe stratégique pour l’Afrique.

Le premier responsable de l’INESG a également souligné le rôle de l’Algérie et ses positions en faveur de l’unité de toutes les forces africaines.

Selon M. Medjahed, l’Algérie, le Nigéria et les pays africains constituent un élément essentiel dans le devenir des relations avec les pays consommateurs d’énergie. « Le gazoduc transsaharien qui s’étend du Nigéria jusqu’à l’Algérie apportera beaucoup de bénéfices aux deux pays », ajoute le DG de l’INESG. Notons que la visite de la délégation nigériane en Algérie a permis de mettre en avant les opportunités et enjeux de la coopération entre les deux pays, notamment dans l’énergie, les énergies renouvelables, l’industrie, l’industrie pharmaceutique et l’environnement. Lundi lors de la visite de cette délégation à l’INESG, Abdelaziz Medjahed, a mis en avant les potentialités de coopération algéro-nigériane dans les domaines de l’énergie et l’industrie pharmaceutique notamment, affirmant que l’Algérie « possède de solides expériences et compétences » en la matière. Il a également indiqué que la partie algérienne était très intéressée par l’expérience nigériane dans des secteurs économiques qui peuvent constituer des projets de coopération. De son côté, le chef de la délégation nigériane, Dr Emmanuel Mamman Mni, a estimé es secteurs de l’énergie, des énergies renouvelables et de l’environnement peuvent constituer de grands axes de coopération entre les deux pays ». M. Mostefa Smail, sous-directeur au ministère de l’Energie et des Mines a ainsi présenté les opportunités d’investissement et la grande compétence dont jouit le secteur énergétique en Algérie, soulignant la priorité accordée au raccordement des différentes régions du pays aux réseaux électricité et du gaz, en rappelant les projets  »immenses » concrétisés pour faire bénéficier les habitants des zones enclavées et déshéritées de l’énergie. De son côté, la représentante du ministère de l’Industrie et la Production pharmaceutique, Mounia Bouderbal a évoqué les réalisations en matière de développement des filières industrielles visant la diversification économique et la substitution des produits locaux aux importations, affirmant que des grands progrès ont été concrétisés dans le domaine. Elle est revenue dans ce sens sur le développement que connaissent les industries sidérurgiques, mécaniques, celles électroniques et d’électroménager, ainsi que l’agroalimentaire, outre les activités liées à la sous-traitance, mettant en avant l’expérience que détiennent le secteur et les efforts déployés par l’Etat pour accompagner les unités industrielles dans divers domaines. De son côté, Dr Fakhar, représentante du même ministère, a abordé la promotion de l’industrie pharmaceutique visant à assurer une meilleure sécurité sanitaire au citoyen. Elle a ajouté que la nouvelle politique pharmaceutique mise en place a permis de réaliser une forte croissance du secteur avec une évolution de la production locale à partir de 2021. L’intervenante a également relevé l’entrée en phase de production de plusieurs unités de production de médicaments, venues satisfaire les besoins nationaux en la matière. Dans une conférence intitulée  »le changement climatique et l’expérience algérienne », le représentant du ministère de l’Environnement et des Energies renouvelables, M. Boukadoum, a évoqué les actions entreprises par l’Algérie pour faire face aux changements climatiques et pour honorer ses engagements de réduire ses émissions de gaz à effet de serre à l’horizon 2030. Il a également cité le barrage vert réalisé dans les années 1970 et le projet de réhabilitation de l’ancienne décharge de Oued Smar à Alger comme « deux grandes expériences » en matière de protection de l’environnement et de lutte contre la désertification, évoquant « de grands chapitres de coopération bilatérales ». Arrivée dimanche à Alger, la délégation nigériane, composée d’académiciens, devra poursuivre sa visite jusqu’au 21 mai courant, avec au programme la visite de plus de 40 sites répartis sur 11 wilayas (Alger, Oran, Laghouat, Timimoun, Ouargla, Constantine, Skikda, Annaba, Sétif, Ghardaïa et Bejaia). La délégation doit, dans ce cadre, visiter différentes infrastructures et projets industriels et énergétiques, des sites relevant du domaine de l’agriculture et de l’industrie pharmaceutique, mais aussi des instituts de formation et autres centres de recherche. Dimanche, elle s’était rendue à la raffinerie de pétrole de Sidi R’zine à Alger, où elle a visité les différentes infrastructures de ce site énergétique. Hier, elle s’est rendue à Oran où elle a visité notamment le complexe Tosyali fer et acier, la société algéro-omanaise d’engrais et d’ammoniac (AOA), le complexe gazier d’Arzew et le Salon international de la synergie industrielle SISIO 2023, qui se tient dans la capitale de l’Ouest du pays.

Hocine Fadheli

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