Maxim Reshetnikov : « L’Algérie est un partenaire clé »
L’Algérie s’impose comme partenaire de choix de la Russie en Afrique. Une position qui a été soulignée hier lors du Forum d’affaires algéro-russe qui s’est tenu à Moscou et ouvert par le Président Abdelmadjid Tebboune. Partenaire fiable aux liens historiques solides, l’Algérie intéresse les russes. Notre pays est un partenaire clé pour la Russie en Afrique. C’est la reconnaissance même du ministre russe du Développement économique, Maxim Reshetnikov qui a affirmé, hier que « l’Algérie est un partenaire clé pour son pays en Afrique », soulignant que « le partenariat avec l’Algérie est stratégique ». Reshetnikov appelle d’ailleurs « les hommes d’affaires des deux pays à intensifier leurs efforts pour approfondir la coopération économique bilatérale ». Le ministre russe qui a affirmé que « l’Algérie demeure l’un de nos alliés les plus importants en Afrique », relève la « convergence des vues entre les deux pays sur nombre de questions d’actualité dans les domaines politique et économique ». Il soulignera que les négociations entre les deux pays « se déroulent au plus haut niveau pour donner une grande impulsion à l’action bilatérale dans divers domaines, notamment l’économie et l’innovation ». Reshetnikov insistera sur l’attachement de son pays au processus de renforcement et de diversification des échanges commerciaux avec l’Algérie indiquant que le volume des échanges bilatéraux a augmenté de près de 70% en 2022. Ne cachant pas la satisfaction de son pays, le ministre russe du Développement économique affirme « avec satisfaction que les échanges commerciaux entre nos deux pays ont augmenté de manière considérable, et nous œuvrons à diversifier les exportations des différents produits agricoles et autres ». Et d’ajouter que parallèlement au développement des relations commerciales, « les investissements sont en hausse continue » dans plusieurs secteurs, dont l’énergie, l’industrie pharmaceutique, les transports et la logistique et les infrastructures. Le ministre russe a exprimé la volonté de son pays de coopérer dans les domaines financiers, notamment le paiement bancaire. « L’importance de poursuivre les concertations pour renforcer la coopération économique à travers les prochains forums économiques notamment le sommet Russie-Afrique prévu cet été », a été soulignée par Reshetnikov. De son côté, le président de l’association d’affaires russe (Delovaya Rossia) Alexis Repik a affirmé l’importance d’approfondir la coopération économique avec l’Algérie qui est l’une des destinations « prioritaires » pour les hommes d’affaires russes « particulièrement en cette conjoncture internationale marquée par des perturbations ». Repik a, lors de son intervention, rappelé que « l’histoire de la coopération entre les deux pays qui remonte à une longue date constitue une base solide pour le partenariat économique dans divers domaines ». Evoquant la coopération énergétique, notamment à travers le groupe de l’OPEC+ au sein duquel l’Algérie occupe une place importante et une position stratégique, il rappellera la contribution de la Russie à la réalisation de nombreux projets importants en Algérie au cours des 60 dernières années. Repik a exprimé la volonté des hommes d’affaires russes d’élargir le partenariat stratégique à d’autres domaines avec de grandes potentialités qui n’ont pas été pleinement exploitées. Pour le président de l’association d’affaires russe, le secteur agricole demeure l’un des domaines à développer dans le cadre de la coopération bilatérale. Il soulignera à cet effet la place qu’ont gagnée la plupart des produits agricoles algériens, prisés et demandés en Russie. Repik qui a fait allusion à l’exportation des produits algériens vers son pays a exprimé également l’intérêt des entreprises russes pour la coopération avec l’Algérie. Il s’agit notamment des domaines de l’innovation et des hautes techniques. « Les technologies russes peuvent contribuer à améliorer la qualité des produits et à développer la production en Algérie », plaida-t-il. L’aviation et le fret ne laissent pas indifférents les hommes d’affaires russes qui selon leur représentant y portent un intérêt particulier d’autant, reconnaît-il en louant le climat des affaires algérien, que « grâce au soutien des autorités en Algérie, les hommes d’affaires se sentent protégés et confiants ». Faisant référence au groupe BRICS auquel l’Algérie a fait sa demande officielle d’adhésion, Repik mettra en avant l’importance de la coopération dans ce groupe qui représente actuellement 41% de la population mondiale, dans la formation d’un monde multipolaire.
Lyes Saidi