Énergie : Sonatrach plaide pour une vision africaine unifiée
En présidant, hier à Skikda, l’ouverture du 1er forum des directeurs des institutions de formation pétrolière et gazière des Etats membres de l’Organisation des producteurs de pétrole africains (APPO), organisé par l’Institut algérien du pétrole (IAP), le PDG du groupe Sonatrach, Toufik Hakkar, a mis l’accent sur la « nécessité d’unifier les visions et de partager les rôles entre les pays africains pour répondre aux exigences imposées par les marchés mondiaux de l’énergie ». Hakkar indiquera que « l’évolution du contexte mondial exige de suivre le rythme du développement technologique continu dans le secteur de l’énergie ». Cela nécessite des « visions fédératrices, la mise en commun des capacités et le partage des rôles, pour que les pays africains puissent faire face aux exigences croissantes qui leur sont imposées par les marchés mondiaux en matière de qualité et de rentabilité économique », expliquera le même responsable. Le PDG de Sonatrach a estimé que les efforts devraient être « intensifiés pour consolider le rôle de l’Afrique et sa capacité à tirer parti de ses ressources naturelles, renforcer l’intégration économique, exhausser le sens de la responsabilité collective et faciliter l’échange d’expertise et de technologies dans le domaine de l’énergie entre ses pays, ce qui profitera à ses peuples ». Et d’ajouter que Sonatrach qui est « la locomotive de l’économie et de l’industrie algériennes, cherche, à travers ses plans de développement, à maîtriser les technologies modernes utilisées à toutes les étapes des activités du secteur des hydrocarbures, de l’exploration à l’exploitation, en passant par la transformation, le transport, le raffinage et la transformation ». Hakkar soulignera
que « l’orientation actuelle de nombreux gouvernements du continent africain vise la croissance économique par la création d’un tissu industriel diversifié ». Il appelle donc à « redoubler d’efforts pour réaliser de nouvelles découvertes qui permettraient d’augmenter la production, d’une part, et de fournir, d’autre part, une source stable de matières premières pour la relance des industries pétrochimiques, en adoptant une politique unifiée visant à échanger des expériences, à unifier les efforts et à prêter toute l’attention à l’élément humain ». De son coté, le secrétaire général de l’APPO, le Dr. Omar Farouk Ibrahim, a déclaré que l’Organisation « attend, à travers ce forum, davantage de coopération et de partenariats entre les directeurs des institutions de formation des pays membres ( ) afin d’obtenir d’excellents résultats ». Dans ce contexte, le Dr. Omar Farouk Ibrahim qui estime que la formation de l’élément humain est l’une des priorités de l’Organisation, soulignera « l’efficacité » et les « hautes capacités » de l’IAP à travers ses différents établissements, ses installations et ses cadres de niveau mondial. Il mettra en avant l’Institut algérien du pétrole qui a formé des ingénieurs africains et « une expérience algérienne de 58 ans dans ce domaine ». Selon ses organisateurs, ce forum constitue « une étape en vue de la mise en œuvre d’un système de formation unifié, rassemblant tous les pays membres de l’APPO, dans le but de promouvoir des initiatives conjointes dans le domaine de la formation dans tous les domaines de l’industrie pétrolière et gazière, ce qui permet de mettre en évidence de nombreux points importants, notamment l’unification des références professionnelles, des compétences et des références de formation pour élever le niveau des formateurs et relancer les programmes de recherche et d’innovation ».
Samir Benisid