La monnaie commune et l’élargissement des BRICS au cœur du sommet sud-africain
Le quinzième sommet des BRICS prévu du 22 au 24 prochain au bel et bien en Afrique du Sud. Le président sud-africain Cyril Ramaphosa a indiqué dimanche que les BRICS avancent dans l’organisation du sommet et finalisent les discussions sur le format, précisant que cette rencontre rassemblant l’Afrique du Sud, le Brésil, la Chine, l’Inde et la Russie aura lieu « physiquement ». Ce rendez-vous s’annonce capital pour le groupe des pays émergent d’autant plus qu’il doit se prononcer sur le processus d’élargissement, mais aussi sur le projet de monnaie commune dans une démarche faisant la promotion de la dédollarisation des transactions internationales. Selon un tweet de l’agence de presse RT publié vendredi, la nouvelle monnaie commerciale des BRICS sera adossée à l’or, et devrait être dévoilée de ce sommet. « Les BRICS s’apprêtent à introduire une nouvelle monnaie adossée à l’or, par opposition au dollar américain soutenu par le crédit, la décision étant prise un mois avant le sommet du bloc à Johannesburg. La décision sera prise un mois avant le sommet du bloc à Johannesburg », précise la même source. Cette nouvelle donne un nouvel élan à la tendance à la dédollarisation qui se dessine actuellement dans l’économie mondiale. Depuis la mi-2022, les banques centrales du monde entier achètent de l’or à un rythme historique, en partie pour diversifier leurs réserves par rapport au dollar américain.
Pour de nombreux analystes, une monnaie adossée à l’or est la prochaine évolution de ce processus. La perspective d’une monnaie des BRICS adossée à l’or apportera un soutien significatif à l’or, mais certains analystes estiment qu’il faudra du temps avant que l’impact ne se fasse sentir sur le marché.
Le Sommet des BRICS doit également se pencher sur le processus d’élargissement du groupe et les critères d’adhésion dans le cadre du format BRICS+ proposé par la Chine. Près d’une vingtaine de pays ont annoncé leur volonté d’adhérer au groupe, notamment de grands producteurs d’énergie et des poids lourds africains, à l’image de l’Algérie, de l’Arabie saoudite, de l’Iran et de l’Égypte. L’Algérie a d’ailleurs été la première à exprimer son souhait de rejoindre le bloc des économies émergentes et à déposer une demande d’adhésion officielle en tant que membre observateur. L’intégration stimulerait le développement du pays plus que ne l’ont fait jusque-là d’autres organisations internationales financières, a fait savoir le Président de la République Abdelmadjid Tebboune en mai 2023. Le 15 juin, lors d’une visite à Moscou, Abdelmadjid Tebboune a évoqué la nécessité d’accélérer l’entrée de son pays dans les BRICS. L’Algérie bénéficie du soutien ferme et clairement affiché des poids des BRICS notamment de la Chine et de la Russie en plus d’entretenir des relations solides avec l’Afrique du Sud et le Brésil en plus de consolider sa coopération avec l’Inde.
Hocine Fadheli