Sahara occidental : La France doit jouer un rôle en phase avec le droit international
Dans un discours devant des maires de communes et des militants de partis politiques français issus de plusieurs villes à Rezé (département de la Loire-Atlantique), le diplomate sahraoui Mohamed Ali Zerouali qui représente le Front Polisario en France, a indiqué que la position de la France « ne doit pas être favorable à l’occupation, de surcroît dans un territoire classé par l’ONU comme non-autonome et à décoloniser ». Il appelle, à cette occasion, les autorités françaises à jouer un « rôle positif » concernant la résolution du conflit au Sahara occidental, conformément au droit international, pour garantir au peuple sahraoui son droit à l’autodétermination.
Cette position « doit être régie par la conscience et la morale », a-t-il insisté. Il a déclaré, à ce sujet, qu' »il serait regrettable qu’une République démocratique soutienne une solution qui contredise les lois de la légalité internationale et appuie l’expansion ». Le diplomate sahraoui a fait observer, dans le même ordre d’idées, « que la paix sert tout le monde, y compris les parties au conflit, les pays de la région, l’Europe et le monde et que les politiques expansionnistes et agressives ne servent pas la stabilité et la paix dans la région ». Précisant, dans le même contexte, que les Sahraouis défendent leur droit légitime de reconquérir leur pays, Mohamed Ali Zerouali a noté, toutefois, que « le retour des Sahraouis aux armes, le 13 novembre 2020, n’a pas été un choix, mais un mal nécessaire face à la violation par le Maroc de l’accord de cessez-le-feu alors en vigueur ». « Le peuple sahraoui n’est pas un partisan de la guerre, mais il est prêt à poursuivre la lutte armée jusqu’à la réalisation de son rêve, à savoir d’établir son Etat indépendant sur sa terre », a souligné le représentant du Front Polisario, appelant « les personnes éprises de la paix et de la justice dans le monde à être aux côtés du peuple sahraoui jusqu’à atteindre son objectif ». Le diplomate n’a pas manqué, par ailleurs, de fustiger l’inaction de la communauté internationale quant à la résolution du conflit au Sahara occidental, l’appelant à « assumer ses responsabilités et appliquer les résolutions onusiennes ». « L’inaction de la communauté internationale n’est désormais plus acceptable, car les deux parties au conflit se sont engagées dans un processus politique sous l’égide des Nations unies, en vue de parvenir à une solution pacifique, mais ce processus a été interrompu en raison de l’entêtement du Maroc. Ce dernier doit être mis devant ses responsabilités », a-t-il conclu.
R.N.