Nouvelle Banque de développement des BRICS : 5 demandes d’adhésion seront acceptées
La présidente de la Nouvelle Banque de développement des BRICS, Dilma Rousseff, a indiqué dans un entretien avec le Financial Times et repris par l’agence de presse russe Sputnik que la NBD examine actuellement les demandes d’adhésion d’environ 15 pays, bien qu’elle ne soit susceptible que d’en approuver quatre ou cinq. L’ancienne présidente brésilienne a refusé de nommer ces pays, mais a déclaré qu’il était prioritaire pour la NDB de diversifier sa représentation géographique.
Elle a également précisé que la banque prévoit de commencer à prêter en monnaies locales pour réduire la dépendance au dollar et à promouvoir un système financier international davantage multipolaire La BND prévoit notamment de commencer à prêter en monnaies nationales, plus particulièrement sud-africaine et brésilienne.
Dilma Rousseff a également indiqué que les prêts en monnaies locales permettraient aux emprunteurs d’éviter le risque de change et les variations des taux d’intérêt américains.
« Les monnaies locales ne sont pas des alternatives au dollar. Ce sont des alternatives à un système. Jusqu’à présent, le système était unipolaire, il va être remplacé par un système davantage multipolaire », a-t-elle expliqué. Elle a annoncé le projet de prêter en 2023 entre 8 et 10 milliards de dollars. « Notre objectif est d’atteindre environ 30% de tout ce que nous prêtons en monnaies locales », a-t-elle expliqué .
La présidente de la NBD a également indiqué que l’institution se propose en alternative au Fonds monétaire internationale et à la Banque mondiale expliquant que la Banque des BRICS ne fixe pas de conditions politiques préalables. « Souvent, un prêt est accordé à la condition que certaines politiques soient menées. Nous ne faisons pas cela. Nous respectons les politiques de chaque pays », a-t-elle précisé. « Nous allons nous transformer en une banque importante pour les pays en développement et les marchés émergents. Notre objectif doit être le suivant: une banque créée par les pays en développement pour eux-mêmes », a-t-elle ajouté. Pour rappel, le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, a annoncé au mois de juillet dernier que l’Algérie avait demandé officiellement à rejoindre la Nouvelle Banque de développement des BRICS, avec une première contribution à hauteur de 1,5 milliard de dollars. « Nous avons demandé officiellement à rejoindre le groupe des BRICS et sa Nouvelle Banque de développement en tant qu’actionnaire avec une première contribution à hauteur de 1,5 milliard de dollars », a précisé le président de la République dans une entrevue accordée à la Télévision centrale de Chine « CCTV », en marge de la visite d’Etat qu’il a effectuée dans ce pays.
Les BRICS ont créé cette banque en 2015 en guise d’alternative aux institutions financières dominées par les États-Unis, telles que le FMI et la Banque mondiale.
Sabrina Azouiez
