Les critères d’adhésion ont été fixés : Les dirigeants des BRICS donnent leur accord à l’élargissement
Les dirigeants du groupe des économies émergentes se sont accordés sur l’élargissement des BRICS et ont fixé les critères d’adhésion.
Les dirigeants des pays du groupe « BRICS » annonceront à la clôture du sommet
les détails du document adopté sur les mécanismes et les principes d’expansion de l’adhésion. « Nous sommes sur le point d’élargir la famille des BRICS », a déclaré le président sud-africain Cyril Ramaphosa.
Les BRICS doivent œuvrer en faveur du multilatéralisme et ne pas créer de petits blocs. Nous devons intégrer davantage de pays dans la famille des BRICS », a indiqué le président Xi Jinping. L’Inde, l’autre locomotive économique du groupe, a également déclaré soutenir l’ouverture. « L’Inde soutient pleinement l’élargissement de la composition des BRICS et se réjouit d’avancer vers un consensus », a déclaré le Premier ministre, Narendra Modi. « Nous défendons tous un ordre mondial multipolaire », a souligné pour sa part, le président russe, Vladimir Poutine qui s’est exprimé au sommet en visioconférence. Hier, la ministre sud-africaine des Affaires étrangères, Naledi Pandor, a annoncé sur les ondes d’Ubuntu Radio que les Brics avaient convenu des modalités de leur élargissement et avaient adopté un document exposant leurs principes. Alors que la question de l’expansion potentielle était au cœur des discussions lors du sommet des BRICS à Johannesburg, la ministre a souligné que les membres du groupe avaient trouvé un consensus sur les démarches à suivre. « Nous avons résolu la question de l’élargissement. Un document a été approuvé, énonçant les lignes directrices, les principes et les procédures à observer pour accueillir de nouveaux membres au sein des Brics », avait expliqué Mme Pandor. « Nous sommes parvenus à un accord sur la question de l’élargissement du groupe et avons adopté un document officiel à cet égard. Nous y avons défini les principes et les conditions fondamentales pour l’acceptation de toute nouvelle nation souhaitant devenir membre du groupe », avait annoncé la diplomate sud africaine.
Pandor a insisté sur le fait que « c’est un développement très positif », exprimant sa satisfaction de la volonté de nombreux pays de rejoindre le groupe « BRICS », ce qui témoigne du rôle particulier qu’il joue dans l’unification des nations du monde. Actuellement, plus de 40 pays ont manifesté leur intérêt pour rejoindre cette organisation. Parmi eux, 23 pays ont officiellement soumis leur candidature pour intégrer les BRICS, selon les révélations faites en août par Mme Pandor. Des nations africaines telles que l’Algérie, l’Égypte, l’Éthiopie, le Sénégal et le Nigéria ont présenté leur demande. L’Iran, la Turquie et l’Indonésie font également partie des pays candidats. L’Algérie a introduit une demande officielle d’adhésion au mois de novembre dernier. Une adhésion aurait un double effet positif sur l’Algérie, en permettant d’accélérer les réformes et le processus de diversification de l’économie nationale, de même qu’elle lui permettrait de diversifier ses partenariats et de sortir de dépendance des système commerciaux assis sur l’euro et le dollar. L’Algérie bénéficie dans cette démarche du soutien affirmé de la Chine, de la Russie et de l’Afrique du Sud. Ainsi, le directeur du Moyen-Orient au ministère des Affaires étrangères de l’Afrique du Sud, Achraf Youssef Salim a souligné hier dans une déclaration à la Radio algérienne que « l’Algérie est qualifiée pour rejoindre le groupe Brics ». Ce dernier a exprimé son grand optimisme quant à la possibilité de l’adhésion de l’Algérie au groupe Brics, la considérant qualifiée pour cela pour plusieurs raisons. Selon Ashraf Youssef Salim « l’Algérie fait partie des pays qui revêtent une grande importance sur le continent africain et si elle rejoint les BRICS, elle jouera un rôle prédominant dans la région ». Et d’ajouter que le dossier d’adhésion de l’Algérie est maintenant entre les mains des cinq chefs d’État du groupe économique.
Hocine Fadheli