Économie

Hydrocarbures : Les prix du pétrole montent, ceux du gaz déclinent

Les prix du pétrole ont fini la semaine de cotation à la hausse, les restrictions sur l’offre ayant pris le pas sur les inquiétudes sur la croissance et donc sur la demande mondiale de brut. Du leur côté, les cours du gaz sur les marchés spot reculent, les craintes sur les menaces de grève au niveau des installations gazière australiennes s’étant estompée après l’accord trouvé avec les syndicats.

Sur le marché pétrolier, le baril de Brent de la mer du Nord, pour livraison en octobre, a pris 1,34% à 84,48 dollars. Son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate (WTI), pour livraison le même mois, a gagné 0,98% à 79,83 dollars.

Jerome Powell, le patron de la Réserve fédérale américaine « a eu un discours de visages à deux faces, dont on peut trouver des éléments à la fois haussiers et baissiers pour le marché », a commenté Phil Flynn, de Price Futures Group, interrogé par l’AFP. Le président de l’institution a indiqué lors du symposium des banquiers centraux à Jackson Hole dans le Wyoming que l’inflation restait « trop élevée » gardant toutes ses options sur la table pour la juguler tout en restant prudent sur l’impact que peuvent avoir les tours de vis monétaires sur l’économie. « Il n’y avait guère de surprise mais il n’a pas suscité d’inquiétudes quant au risque la Fed en fasse trop sur les hausses de taux », a résumé Phil Flynn. Selon lui, le marché de l’or noir était d’abord guidé par « des préoccupations quant à l’offre de diesel », vu des arrêts dans des raffineries de Louisiane. Plus globalement, « le marché continue d’être confronté à des signaux contradictoires », ont commenté les analystes d’Energi Danmark, avec d’un côté la « faiblesse des signaux économiques, en particulier de la Chine, combinée à des taux d’intérêt plus élevés, réduisant les attentes quant à l’avenir de l’économie mondiale ». De l’autre, « la baisse des stocks américains et la réduction de l’offre des principaux producteurs mondiaux compensent les signaux baissiers », expliquent-ils. Côté gaz naturel, le contrat à terme du TTF néerlandais, considéré comme la référence européenne, a conclu à 35 euros le mégawattheure (MWh). Jeudi, le contrat à terme du TTF néerlandais a reculé de 13,8% à 31,70 euros le megawattheure (MWh), après avoir brièvement chuté jusqu’à 28,985 euros. Le gaz européen n’était plus tombé sous la barre des 30 euros depuis début août, avant que la menace de grève sur d’importantes installations gazières en Australie ne fasse grimper les prix. « Le syndicat des travailleurs du grand champ gazier North West Shelf a conclu un accord avec la direction de Woodside, et s’il est ratifié par les travailleurs, la grève à l’usine sera annulée », expliquent les analystes d’Energi Danmark. « Cela entraîne bien sûr de fortes chutes de prix sur le marché du gaz », poursuivent-ils. Les installations gazières australiennes concernées fournissent à elles seules plus de 10% de l’approvisionnement mondial de GNL (gaz naturel liquéfié) chaque mois.

R.E.

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