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L’exploitation prête à être lancée : L’Algérie reprend le contrôle sur les mines de zinc d’Oued Amizour

L’Algérie vient de reprendre le contrôle sur la majorité des actifs de la joint-venture chargée d’exploiter et de valoriser les mines de zinc et de plomb d’Oued Amizour dans la wilaya de Béjaïa. Une reprise en main qui doit permettre de passer rapidement à la phase de concrétisation du projet de développement minier. 

Le ministère de l’Énergie et des Mines a annoncé hier dans un communiqué avoir repris le contrôle de la société en charge du développement de ce projet minier après le rachat par le groupe public Manadjim Al Djazair (Manal) de 16 % des actifs au partenaire australien Terramin. 

« Dans le cadre de la mise en œuvre de la stratégie des pouvoirs publics afférente à la concrétisation des projets structurants, notamment le projet d’exploitation du Plomb Zinc d’Oued Amizour, une nouvelle reconfiguration des parts dans la société en charge du projet Plomb Zinc d’Oued Amizour a été opérée afin de se conformer à la règle 51/49 », indique le communiqué. La même source précise aussi que « la partie algérienne a donc repris le contrôle de la société, suite à la cession de 16 % des actions du partenaire étranger au profit des filiales du Groupe Manadjim El-Djazair ». Dans cette nouvelle configuration, l’Entreprise Nationale des Produits Miniers Non-Ferreux et des Substances Utiles Spa (ENOF) et l’Office National de Recherche Géologique et Minière (ORGM) détiennent 51% des parts et la société australienne Terramin voit sa participation passer à 49%.

« Les actionnaires, à travers leurs représentants au niveau du Conseil d’Administration de la société commune, ont décidé de passer à l’exploitation minière conformément à l’étude de faisabilité du projet, approuvée dans le respect des règles édictées par les exigences liées à la préservation de l’environnement » précise le département de Mohamed Arkab. 

Il s’agit du second projet minier qui entre dans sa phase effective en quelques jours. Il est utile de rappeler dans ce contexte que la Sonatrach a signé mardi dernier un pacte d’actionnaires pour le développement dans le cadre d’un projet industriel intégré des mines de phosphate de Tébessa.

Le développement minier est d’ailleurs le fer de lance de la stratégie de diversification de l’économie nationale et de relance industrielle. Elle est notamment assise sur le développement industriel intégré des gisements de fer de Ghar Djebilet dans la wilaya de Tindouf, de ceux de phosphate de Tébessa, ainsi que des mines de zinc et de plomb de la wilaya de Béjaïa, en sus de l’exploitation industrielle et artisanale de l’or dans le grand Sud.

Il est utile de rappeler dans ce contexte que le projet minier d’Oued Amizour mené par Terramin qui détenait jusque-là 65% des actifs était resté en instance en raison de réserves sur l’impact environnemental du projet.  Des réserves qui ont été levées après les études qui ont été menées. « Au plan de l’environnement, toutes les études nécessaires ont été réalisées pour évaluer l’impact sur l’environnement de l’exploitation du gisement. La méthode d’exploitation, qui a été retenue et approuvée, répond aux exigences environnementales et aux spécificités de la nature du gisement », indique d’ailleurs le ministère de l’Énergie et des Mines qui rappelle que « ce projet structurant revêt un caractère stratégique pour le pays de par son potentiel minier exploitable estimé à 34 millions de tonnes pour une production annuelle de 170 000 tonnes de concentré de Zinc ». L’exploitation de cette mine constituera des débouchés pour les diplômés universitaires et ceux de la formation professionnelle, par la création de près de 700 emplois directs, sans pour autant parler de l’impact positif sur le développement économique de la région.

Samira Ghrib

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