Cultures stratégiques : Henni mise sur la contribution des groupes publics
Les groupes agroalimentaires publics sont appelés à jouer un rôle central dans le développement des cultures stratégiques.
Le développement des cultures stratégiques est au cœur de la politique nationale de consolidation de la sécurité alimentaire. Un développement qui s’appuie d’abord sur les potentialités de l’agriculture saharienne et du programme mis en place pour inciter les investisseurs aussi bien nationaux qu’étrangers à s’engager dans ce créneau, le ministère de l’Agriculture et du Développement rural mise sur la contribution au développement de ces cultures. Des entreprises qui bénéficieront de l’accompagnement de l’État et de l’ensemble des incitations prévues en ce sens. C’est ce qu’a d’ailleurs souligné le premier responsable du département de l’Agriculture Mohamed Abdelhafid Henni. Lors d’une rencontre de coordination tenue samedi au siège du ministère avec les représentants de l’entreprise Cosider-Agrico, filiale du groupe public Cosider, de l’entreprise Agro-Alimentaire-Activité « 3A SPA », filiale du groupe Sonatrach, de la société Global-Agri-Food, filiale du groupe Madar holding et du Groupe Agrodiv, en présence du directeur général de l’Office national des terres agricoles (ONTA), du directeur général de l’Office de développement de l’agriculture industrielle en terres sahariennes (ODAS) et du représentant du Bureau national des études de développement rural (BNEDER), le ministre de l’Agriculture et du Développement rural a souligné la nécessité d’accompagner les entreprises publiques activant dans le domaine des cultures stratégiques et de faciliter leur accès à tous les avantages accordés par l’Etat. Selon un communiqué du ministère, Henni a souligné ; lors de cette rencontre « l’importance d’un accompagnement effectif de ces entreprises pour leur permettre d’exploiter la plus grande partie des surfaces agricoles octroyées, notamment en ce qui concerne l’émission des contrats de concession et des ressources hydriques, et ce en coordination avec tous les secteurs concernés en vue de leur permettre de bénéficier de tous les avantages accordés par l’Etat ». La rencontre s’inscrit dans le cadre du développement de l’agriculture dans les wilayas du sud du pays, « en donnant des orientations et en examinant toutes les voies pour parvenir aux objectifs tracés par le secteur afin d’augmenter la production céréalière et développer les autres filières stratégiques en vue de réduire la facture d’importations ». A cet effet, le ministère a consacré « des surfaces importantes pour ces entreprises, vu leur potentiel et expérience dans le domaine agricole, notamment en matière de cultures stratégiques (production de blé, de maïs, de tournesol et de légumineuses) », conclut le document. Il est utile de rappeler, dans ce sens, que les autorités ont mis en place un important programme de développement des cultures stratégiques destinées à la transformation industrielle, notamment la céréaliculture, la culture des graines oléagineuses et de la betterave sucrière, entre autres. Les investisseurs sont ainsi appelés à contribuer au développement d’une filière agro-industrielle intégrée. Pour rappel, le ministre dell’Agriculture a indiqué au mois de mai dernier que 230.000 hectares ont été mis à la disposition des investisseurs en 2022, dans le cadre du programme de l’agriculture saharienne.
Sabrina Aziouz