Rentrée sociale : Des viandes rouges et blanches importées pour stabiliser les prix
Le ministère de l’Agriculture et du Développement rural a, de nouveau, autorisé l’importation de viande et de poulet. L’objectif est de stabiliser les prix et garantir la disponibilité de ces produits à des prix accessibles pour les ménages en cette rentrée.
Il faut dire que l’Exécutif a multiplié les mesures afin d’éviter toute perturbation du marché ou flambée subite des prix en cette rentrée sociale. Que ce soit pour les produits subventionnés où les produits agricoles frais, le ministère de l’Agriculture a mis en place en coordination avec le ministère du Commerce, celui de la Pêche et celui des Transports, un dispositif destiné à garantir l’approvisionnement du marché et limiter les blocages. C’est dans cette même logique que le Gouvernement relance l’autorisation d’importation des viandes rouges et blanches afin de pousser les prix à la baisse. Des prix qui demeurent élevés en ce mois de septembre. Le département de Mohamed Abdelhafid Henni a ainsi annoncé, dans une note adressée, hier, aux opérateurs économiques, que dans le cadre de l’approvisionnement du marché national en produits alimentaires, l’importation des viandes rouges et blanches est autorisée. L’autorisation concerne l’importation concerne la viande bovine fraîche ou réfrigérée et emballées sous vide, ainsi que la viande ovine fraîche, réfrigérée ou congelée. L’autorisation concerne aussi le poulet congelé. Le ministère de l’Agriculture indique également que cette opération est ouverte aux opérateurs aussi bien publics que privés, lesquels sont invités à déposer les demandes pour l’obtention d’autorisations sanitaires d’importation via la plate-forme numérique dédiée entre le 10 et le 20 septembre en cours. Une demande qui doit être adossée à un programme annuel d’importation.
Au-delà de ces mesures conjoncturelles destinées à stabiliser le marché, le ministère de l’Agriculture mise sur une politique à plus long terme afin de développer le cheptel et la richesse animale. C’est ainsi qu’il annoncé hier l’installation du comité national de protection et de développement du cheptel. Au-delà, le ministère de l’Agriculture a lancé une opération de recensement du cheptel, afin d’abord d’évaluer ce cheptel et la richesse animale dont dispose l’Algérie, mais aussi recenser les éleveurs et les exploitations versées dans l’élevage afin de mieux maîtriser la distribution de l’aliment de bétail subventionné et limiter les pratiques spéculatives.
La sardine à 250 DA !
Notons sur un autre volet que dans le même souci de pousser les prix vers le bas, le ministère de la Pêche et des Productions halieutiques a lancé une opération de vente directe de poisson aux consommateurs. C’est dans ce cadre que six points de vente directe des produits halieutiques et aquacoles ont été ouverts, hier à Alger. Le directeur de la Chambre algérienne de la pêche et de l’aquaculture (CAPA), Nabil Aouiche, a indiqué dans ce sens que l’opération de vente se déroule au niveau des communes de Zéralda, d’El Harrach, de Tamanfoust et de Bordj El Kiffan ainsi qu’au Port d’Alger et à la Place des martyrs. Cette opération vise à permettre aux citoyens d’acquérir des productions halieutiques à des prix « raisonnables » et « acceptables », à travers la vente directe et qui devra contribuer à réduire les coûts au profit du consommateur, parallèlement à la rentrée sociale, en sus d’assurer « un produit d’une valeur nutritionnelle importante », ajoute M. Aouiche. Selon le même responsable, la daurade moyenne est cédée à 1.090 DA, la petite daurade à 990 Da et le tilapia à 550 DA , tandis les prix de la sardine, oscillent entre 200 et 250 DA. M. Aouiche a également affirmé que ces points sont ouverts à différentes occasions, à raison d’un point ou deux dans chaque wilaya, avec la possibilité de rester ouverts tout au long de l’année, selon le taux d’affluence sur ces points qui devra assurer la stabilité des productions halieutiques et aquacoles.
Sabrina Aziouez