Production d’engrais : Asmidal fixe ses objectifs
Le recours aux engrais est un facteur essentiel dans le développement de la production agricole, et par conséquent la consolidation de la sécurité alimentaire.
Dans ce contexte, Asmidal filiale du groupe Sonatrach fixe des objectifs ambitieux en matière de production d’engrais. Des objectifs qui doivent permettre à l’Algérie d’aller au-delà de l’autosuffisante, déjà garantie en matière d’engrais azotés, mais aussi de jouer un rôle de premier plan sur le marché international. Dans ce contexte, le président-directeur général d’ Asmidal, Mohamed Taher Heouaine a indiqué hier, en marge du cinquième Congrès national de l’Union nationale des ingénieurs agronomes, que le groupe ambitionne de porter la production d’engrais azotés à plus de 12 millions de tonnes par an. Le même responsable a souligné par la même occasion que la production actuelle d’Asmidal répond à 100 % des besoins nationaux en engrais azotés, tandis que 70 % des besoins en engrais phosphatés étaient satisfaits, mettant en avant les efforts du groupe pour augmenter la production au sein de la société « Fertial » afin de répondre aux besoins nationaux en ce type d’engrais à partir de l’année prochaine.
En ce qui concerne les engrais azotés, il a affirmé que l’Algérie était l’un des principaux producteurs de ces produits au niveau régional, ajoutant que les investissements en cours permettraient d’atteindre une production de 12 millions de tonnes par an d’ici 2030, ce qui placerait l’Algérie en position de leader sur le marché international, notamment en raison de la demande élevée de produits algériens de la part de pays étrangers. Il est également utile de rappeler que le groupe entend également développer la production d’engrais phosphatés à travers des investissements ambitieux, notamment à travers le Projet phosphate intégré développé en partenariat avec les Chinois. Un projet d’une capacité de production atteignant les six millions de tonnes par an, et qui permettra également à l’Algérie de jouer un rôle de premier plan sur le marché des engrais phosphatés. Notons que l’Algérie exportait environ 7 millions de tonnes d’engrais, soit la quasi-totalité de sa production annuelle, en raison des faibles besoins du marché national dus au très faible taux d’exploitation des engrais par les agriculteurs algériens. L’Algérie produit, 3 millions tonnes d’urée, 2 millions tonnes d’ammoniaque et 2 millions tonnes de phosphates bruts traités.
En ce qui concerne le thème de la conférence tenue hier, le P-DG d’Asmidal a mis en avant la contribution des ingénieurs agronomes dans le l’accompagnement des agriculteurs en utilisant des méthodes scientifiques pour améliorer la production.
Notons que le cinquième Congrès national de l’Union nationale des ingénieurs agronomes, a offert l’occasion à de nombreux acteurs de souligner l’importance de cette profession en tant qu’acteur clé dans le développement du secteur agricole et sa contribution à la réalisation de la sécurité alimentaire. Lors de son discours d’ouverture lors de ce congrès, le Secrétaire général du ministère de l’Agriculture et du Développement rural, Hamid Bensaid, a indiqué la consolidation de la sécurité alimentaire est « l’un des piliers de la souveraineté nationale et un objectif stratégique majeur du secteur agricole visant à accroître la production et la productivité afin de répondre aux besoins alimentaires des citoyens, de créer de la valeur ajoutée pour l’économie nationale, conformément aux principales orientations figurant dans la feuille de route du secteur jusqu’en 2025, issue du plan d’action du gouvernement et des engagements du Président de la République, Abdelmadjid Tebboune, qui a fait de l’agriculture un choix stratégique actuel et un enjeu futur sur lequel nous comptons. » Dans ce contexte, Bensaid a ajouté qu’il était impératif pour nous « de mobiliser toutes les ressources disponibles pour atteindre les objectifs fixés, avec la participation essentielle des ingénieurs agricoles sur le terrain, qui sont les principaux acteurs de divers programmes de développement grâce à un accompagnement technique continu et leur participation aux opérations de sensibilisation au profit des agriculteurs, ainsi que leur engagement constant dans la modernisation du secteur ». Il a ainsi souligné que les ingénieurs agronomes sont conscients de la grande responsabilité qui leur incombe pour contribuer efficacement à moderniser l’agriculture et au développement de l’économie nationale.
En marge de la conférence, un représentant du ministère de l’Agriculture et du Développement rural a déclaré que le travail du ministère repose actuellement sur le soutien à la production agricole, ajoutant qu’une nouvelle stratégie de soutien sera élaborée, comprenant l’élaboration de plans nationaux pour le développement de tous les secteurs et la mobilisation de tous les moyens et l’accompagnement technique pour atteindre la sécurité alimentaire et travailler à l’autosuffisance, en particulier en ce qui concerne les intrants agricoles.
Sabrina Aziouez