Benzema et Attal lynchés en France pour leur soutien aux Palestiniens : Où est passé le droit à la liberté d’opinion et d’expression ?
C’est un fait qui illustre parfaitement l’hypocrisie des puissances occidentales et notamment la France concernant la liberté d’expression ainsi que le deux poids deux mesures concernant le traitement des questions liées au droit des peuples et les droits de l’Homme. Les footballeurs franco-algériens Youcef Attal et Karim Benzema payent ainsi leurs positions de soutien aux populations gazaouis victimes d’un massacre, d’une épuration ethnique de la part de l’entité sioniste. Le fait est que les footballeurs illustres et représentent des valeurs qui promeuvent la paix et l’espoir. Et prendre position pour les Palestiniens c’est prendre position pour un peuple opprimé. Ce qui n’a pas tardé de faire réagir les lobbies sionistes, d’ailleurs bien introduits au sein de la classe politique, des médias en France. C’est dans ce contexte que l’OGC Nice a cédé aux pressions de ce lobby et du maire raciste de Nice et a suspendu l’international algérien Youcef Attal après un post qui a soutenu la résistance palestinienne, après une campagne médiatique à son encontre. Idem pour Karim Benzema qui a fait les frais d’un véritable lynchage médiatique à la suite d’un post de soutien à la population ghazaouie. Le Ballon d’or 2022 a même été accusé « d’entretenir des liens avec les frères musulmans. » Une accusation dégainée par le ministre de l’Intérieur français, Gérard Darmanin connu pour ses positions islamophobes et anti-immigration.
Quelques heures plus tard, la sénatrice Les Républicains des Bouches du Rhône, Valérie Boyer, a emboîté le pas de Darmanin en réclamant carrément la déchéance de sa nationalité et le retrait de son Ballon d’Or à Karim Benzema. Des accusations auxquelles l’international a répondu cash. Il a réagi dans les colonnes du Parisien par l’intermédiaire de son avocat, Me Hugues Vigier.
« Ceci est faux ! Karim Benzema n’a jamais eu la moindre relation avec cette organisation. Il a d’ailleurs choisi de vivre en Arabie qui a décrété ladite organisation terroriste, ce que n’a jamais fait la France. Nous réfléchissons à des poursuites à l’encontre de ce ministre en application par exemple de la loi sur la manipulation de l’information chère à notre gouvernement et de la diffamation voire de l’injure publique, parce que ce lien inexistant avec les Frères musulmans qu’il dit pourtant notoire est évidemment présenté comme dépréciatif. Il n’est pas acceptable que ceux qui gouvernent se croient autorisés à tout par pur opportunisme. », a-t-il dit.
Moncef Dahleb