Actualité

Corruption : 6 ans de prison pour Loukal, 3 ans pour Ould Abbès

Le verdict dans l’affaire impliquant Mohamed Loukal est tombé hier. La chambre pénale près le pôle pénal spécialisé du tribunal de Sidi Mhamed a prononcé une peine de 6 ans de prison ferme et une amende de 1 million de dinars à l’encontre de l’ancien ministre des Finances, Mohamed Loukal. La même instance a également ordonné la saisie décidée auparavant sur les biens mobiliers et immobilier du mis en cause, accusé pour des chefs d’inculpations liés à la corruption, à savoir «octroi d’indu-avantages, abus de fonction» et «dilapidation des deniers publics». Mohamed Loukal est poursuivi en qualité d’ancien président-directeur général de la Banque extérieure d’Algérie (BEA). Il estaccusé d’avoir «transgressé la réglementation » dans l’acquisition d’un siège devant servir de centre des opérations techniques à Hydra». Dans son plaidoyer, l’avocat général a requis une peine de 10 ans de prison ferme contre Mohamed Loukal, une amende de 3 millions de dinars algériens et la saisie de tous ses biens, immobiliers et comptes bancaires. L’ancien ministre des Finances a été écroué  en septembre 2021, par le juge d’instruction du même tribunal, après avoir fait l’objet d’enquête et d’auditions par les services de sécurité. Le même tribunal a prononcé une peine de 3 ans ferme assortie d’une amende de 1 million de dinars contre le dénommé «SM», en plus de la saisie de ses biens. Pour les mêmes griefs, des peines allant entre 3 et 10 ans de prison ferme, des amendes de 3 millions de dinars et la saisie de leurs biens ont été prononcées contre le reste des accusés en plus d’un mandat d’arrêt lancé contre le dénommé «A.A » et la saisie de tous ses biens. Ces derniers sont également condamnés à verser des sommes de 3 millions de dinars en guise de réparation du préjudice subi par le Trésor public. De son côté, l’ancien ministre de la Solidarité nationale, Djamel Ould Abbès, a été condamné hier à 3 ans de prison ferme et une amende d’un million de dinars. Ould Abbas, ayant été innocenté du chef d’inculpation lié à l’abus de pouvoir, est condamné à verser une somme de 2 millions de dinars au ministère de la Solidarité nationale et au Trésor public, en plus de la confiscation de tous ses biens immobiliers,  mobiliers et ses comptes bancaires. L’ancien ministre est accusé de détournement des fonds destinés aux victimes du terrorisme dans le cadre de l’aide de l’Emir du Koweït. Il s’agit, selon le document d’accusation d’une somme de 40 000 dollars qui ont disparu sans aucune trace, en plus des chefs d’inculpations liés à la corruption, détournement de fonds publics, dilapidation des deniers publics et abus de pouvoir. Dans son, réquisitoire, le Procureur de la République près le Tribunal de Sidi M’hamed a requis une peine de 5 ans de prison ferme assortie d’une amende de 3 millions de dinars à l’encontre de ce dernier, en plus de la confiscation de ses biens immobiliers et des comptes bancaires. Depuis juillet 2019, l’ancien ministre de la Solidarité nationale purge une peine de huit ans pour des affaires liées à la corruption. Il devait être jugé le 22 juin dernier. Son procès a été renvoyé pour la journée du 6 juillet dernier avant d’être reporté à nouveau en raison de ses problèmes de santé. Il a, d’ailleurs, été hospitalisé  au niveau du pavillon réservé aux détenus de l’hôpital Mustapha-Bacha d’Alger.

Salim Abdenour

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *