Prix des viande blanches et des légumes secs : Les assurances du Gouvernement
Le ministère de l’Agriculture et du Développement rural a publié hier deux communiqués afin de rassurer quant à l’évolution des prix des viandes blanches et des légumes secs, ainsi que leur disponibilité. Et si le département de Mohamed Abdelhafid Henni souligne une baisse des prix de la volaille au cours des derniers jours, grâce aux mesures prises, il met en avant, d’un autre côté la disponibilité en quantités suffisantes et à des prix fixes des légumineuses et du riz.
En effet, et concernant les viandes blanches, un premier communiqué publié hier matin a souligné que « les prix des viandes blanches ont connu une baisse progressive sur les marchés de gros dans plusieurs régions du pays, après la hausse sensible enregistrée dernièrement. Comme prévu, les quantités des poussins mis à disposition, au cours du mois d’août, sont entrés en production durant cette semaine, ce qui a renforcé la disponibilité sur les marchés ». Le ministère a indiqué que jeudi dernier, une baisse des prix du poulet vivant a été enregistrée auprès des éleveurs, oscillant entre 320 et 325 DA/Kg à l’Est du pays, entre 330 et 340 DA/Kg dans les régions du Centre comme Boudouaou, Boughezoul, Djelfa, Tizi Ouzou, Ain Bessam et Bejaïa, tandis que les prix varient à l’Ouest du pays, entre 320 et 340 DA/Kg, précise la même source. Le ministère a également affirmé que les mesures prises depuis le mois d’août 2023 étaient en vigueur, notamment concernant la fourniture des aliments de volailles à des prix plafonnés, à travers l’Office national des aliments du bétail (ONAB). L’importation directe d’œufs à couver, a été également ouverte après que les prix des poussins ont connu une hausse injustifiée, et ce « jusqu’à la stabilisation définitive du marché », conclut le communiqué.
Le même département ministériel a également assuré, dans un second communiqué, que les légumes secs et le riz étaient disponibles à des prix raisonnables au niveau des entrepôts de l’Office algérien interprofessionnel des céréales (OAIC) répartis sur l’ensemble du territoire national. L’OAIC « a toutes les capacités lui permettant d’approvisionner le marché national » à partir de ses entrepôts répartis sur l’ensemble du territoire national (48 coopératives de céréales et légumes secs) », a précisé le communiqué. La même source a en outre précisé que l’OAIC avait également entamé la constitution d’un stock stratégique pour une durée de 12 mois, devant assurer la disponibilité des produits, maintenir leurs prix aux niveaux actuels et permettre l’approvisionnement de tous les opérateurs (grossistes, détaillants, entreprises de conditionnement, grandes surfaces commerciales), et ce, en coordination avec les services du ministère du Commerce et de la Promotion des exportations.
L’OAIC distribue actuellement les légumes secs et le riz à des prix fixes au niveau de plus de 590 points de vente directs : 280 DA/kg pour les lentilles, 280 DA/kg pour les haricots blancs, 380 DA/kg pour les pois chiche de première qualité, 320 DA/kg pour les pois chiche de deuxième qualité et 160 DA/kg pour les pois chiche de troisième qualité (destinés à la transformation) et 140 DA/kg pour le riz, conclut le communiqué.
Pour rappel, le ministre de l’Agriculture a indiqué au mois de septembre dernier que les prix des légumineuses étaient fixés par l’Etat et ne verront aucune augmentation les prochains mois. Il a révélé également que la production nationale des légumineuses (lentilles et poids chiche) couvre 45% des besoins nationaux, ajoutant que les quantités importées «sont très grandes» et couvrent les besoins du marché national pour les prochains trois mois.
Rappelons également que pour face à la hausse des prix des viandes blanches, le ministère de l’Agriculture avait proposé l’ouverture de l’importation de poulet au mois de septembre dernier. Le Henni avait alors indiqué que l’envolée des prix enregistrée dernièrement était due aux conditions climatiques dont la canicule qui a frappé la région et avait assuré que la reprise de l’élevage dès la mi-août devait permettre une baisse rapide des prix.
Chokri Hafed