Des quantités supplémentaires seront mises sur le marché pour régler les prix : Des stocks de 130.000 tonnes de pomme de terre
Le ministre de l’Agriculture et du Développement rural, M. Mohamed Abdelhafid Henni, a affirmé, hier dans une déclaration à la presse en marge d’une séance plénière au Conseil de la Nation, que le stock stratégique de pommes de terre qui dépasse les 130.000 tonnes, était suffisant pour préserver la stabilité des prix sur les marchés. Le ministre a, en effet, indiqué que le stock stratégique de pommes de terre dépassait les 130.000 tonnes, et constituait un outil de régulation du marché auquel il sera recouru en cas de nécessité. Il a précisé que son département adécidé de déstocker des quantités supplémentaires pour faire face à l’augmentation des prix de la pomme de terre, soulignant être prêt à intervenir à nouveau pour réguler les prix. L’Office national interprofessionnel des légumes et des viandes (ONILEV), avait entamé le 14 novembre en cours une opération de déstockage de 30.000 tonnes de pommes de terre destinées à la consommation. Selon la mercuriale quotidienne des prix, publiée par le ministère de l’Agriculture et du Développement rural, le prix de la pomme de terre oscillait entre 69 et 84 DA, lundi dernier, soit 76 DA en moyenne pour un kilogramme. Un mois avant, le 25 octobre dernier, le prix de la pomme de terre avait atteint 60 DA comme prix minimal pour un kilogramme et 73 DA comme prix maximal, soit 66 DA en moyenne pour un kilogramme, selon la même mercuriale.
Notons que le Conseil de la nation a consacré hier une séance plénière au vote de plusieurs texte notamment la suppression des deux amendements contestés par les deux chambres du Parlement dans le texte de loi relatif aux forêts et aux richesses forestières. Le 9 octobre dernier, le Conseil de la nation avait adopté le texte de loi relatif aux forêts et aux richesses forestières, en émettant des réserves sur deux amendements introduits par l’Assemblée populaire nationale (APN) lors de l’adoption du texte, le 24 juin dernier. Il s’agit de l’introduction d’un alinéa 2 à l’article 27, permettant aux walis de délivrer une autorisation de déclassification des terres relevant du domaine public forestier, et de l’article 163 relatif à la régularisation des constructions illicites réalisées sur les terres forestières. Une commission paritaire composée de membres des deux chambres du Parlement avait été constituée dans le but de proposer un texte concernant les dispositions contestées, conformément aux dispositions de l’article 145 (alinéa 5) de la Constitution. Après une série de réunions, la commission a abouti à la suppression de l’alinéa 2 de l’article 27 et de l’article 163 du texte de loi, laquelle suppression a été présentée et approuvée par les membres de l’APN, le 20 novembre dernier. Intervenant au terme du vote, M. Henni a salué les efforts déployés dans l’étude de la loi relative aux forêts et aux richesses forestières, soulignant que « ce texte vital et stratégique contribuera de manière significative à la préservation, à la valorisation et à l’exploitation rationnelle des forêts et des richesses forestières, dans le cadre d’une nouvelle vision tenant compte de la nouvelle donne, notamment climatique, et de l’approche socioéconomique ». Ce texte de loi « reflète le rôle important des richesses forestières dans la création de valeur ajoutée et l’amélioration de la qualité de vie des citoyens et le caractère prioritaire de leur préservation pour les générations futures », a conclu le ministre.
R.E.