La création d’un Etat palestinien est « la clé de la stabilité de la région »
La violence de l’agression sioniste contre la Bande de Ghaza a suscité de vives réactions dans le monde entier et les opinions publiques maintiennent la pression sur leurs gouvernements notamment dans les pays occidentaux pour non seulement imposer un cessez-le-feu à Ghaza, mais aussi parvenir à une solution juste au conflit en Palestine occupée et permettre aux Palestiniens d’exercer leur droit à l’autodétermination. C’est dans ce contexte que la solution à deux États ressurgit et s’impose plus que jamais comme la solution pour un paix à long terme dans la région. Les États et gouvernements à la mise en œuvre cette solution sont de plus en plus nombreux. Celle-ci a d’ailleurs été évoquée et discutée lors de la conférence de Munich sur la sécurité, bien que l’entité sioniste ait affiché son refus de cette solution, seule alternative pour la paix pour essayer de relancer les accords dit d’Abraham et une normalisation à marche forcée, notamment avec l’Arabie saoudite sans contrepartie pour les Palestiniens. C’est dans ce contexte que le porte-parole de la présidence palestinienne, Nabil Abu Rudeina a souligné hier que la création d’un Etat palestinien avec El Qods-Est pour capitale est « la clé de la solution et de la stabilité de la région », sans quoi la région restera « en feu et en conflit constant ». Dans un communiqué publié par l’agence de presse palestinienne (WAFA), Abu Rudeina a déclaré que « si l’Etat de Palestine n’obtient pas une adhésion à part entière aux Nations unies, son indépendance sur la terre palestinienne avec El Qods-Est comme capitale, la région restera en feu, dans des conflits constants et des guerres sans fin ». Abu Rudeina a souligné que « l’agression (sioniste) continue contre le peuple palestinien dans la bande de Ghaza, en Cisjordanie et à El Qods-Est, ainsi que contre ses valeurs sacrées islamiques et chrétiennes, n’apportera la sécurité et la stabilité à personne dans la région et dans le monde ».Il a ajouté : « La guerre d’extermination menée par l’occupant (…), outre la bataille menée pour liquider l’Office de secours et de travaux des Nations unies pour les réfugiés (UNRWA), et les plans de l’occupation visant à imposer des restrictions à Al-Aqsa pendant le mois sacré du Ramadan, sont autant de tentatives ratées qui n’apporteront que
destruction, violence et instabilité ». La déclaration de la présidence palestinienne intervient alors que Benyamin Netanyahu, a une nouvelle fois défié la communauté internationale, y compris ses alliés, pour « s’opposer à la reconnaissance unilatérale d’un État palestinien ».
Selon la proposition présentée par Netanyahu l’entité sioniste « rejette dans leur intégralité les diktats internationaux concernant le règlement permanent avec les Palestiniens ».
Cette décision intervient alors que des informations font état d’efforts américano-arabes en vue d’un plan de paix à long terme en Palestine occupée, plan qui comprendrait « un calendrier ferme pour la création d’un État palestinien, qui pourrait être annoncé dès les prochaines semaines », selon le Washington Post. Notons que le chef de la diplomatie européenne Josep Borrell a indiqué hier que « la question est de savoir s’il existe un espace politique où l’on peut envisager de soutenir la solution de deux Etats. Je pense que oui, mais pour cela nous devons être plus unis », a poursuivi M. Borrell. Il a également estimé que les tensions en Cisjordanie, où les attaques de colons contre des Palestiniens se sont multipliées, constitue « le réel obstacle » à une solution à deux Etats entre Israéliens et Palestiniens. « Je suis surpris parce que tout le monde parle de mettre fin à la guerre à Gaza, mais personne n’a beaucoup parlé de la Cisjordanie, qui est le véritable obstacle à la solution des deux Etats », a jugé le responsable à la tribune de la Conférence de Munich sur la sécurité. « La Cisjordanie est en ébullition, le niveau de violence contre les Palestiniens augmente depuis le 7 octobre, il était déjà très élevé avant cela », a-t-il rappelé.
Chokri Hafed