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Visite du ministre des Affaires étrangères à Pékin : Algérie-Chine : l’entente 

L’Algérie et la Chine affichent leur convergence et leur entente totale sur les nombreuses questions politiques qui constitue des constantes dans les politiques étrangères des deux pays et ont souligné leur soutien mutuel indéfectible aux questions inhérentes à leurs intérêts fondamentaux et à leurs préoccupations. 

Le respect de la souveraineté des États et de leur intégrité territoriale, les efforts de paix et la promotion de la sécurité globale et des États-nations, ainsi que le strict respect du droit international et du droit du peuple sahraoui à l’autodétermination ont d’ailleurs été les principaux points sur lesquels Pékin et Alger ont réaffirmé leur accord, à l’occasion de la visite de trois jours du ministre des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l’étranger en Chine. Une visite de trois jours que les deux Nations qui entretiennent des rapports privilégiés et des relations diplomatiques depuis la création du GPRA en 1958 ont mise la visite de Lamamra qui se trouve à Pékin depuis samedi pour accorder leurs violons sur de nombreuses questions et pas des moindres. Selon le document commun qui a sanctionné les entretiens entre Ramtane Lamamra et son homologue chinois  Wang Yi, Les deux parties ont souligné « la profondeur historique et le caractère stratégique global des relations algéro-chinoises » et exprimé « leur volonté de développer davantage les relations de partenariat stratégique global entre l’Algérie et la Chine au mieux des intérêts des deux pays ». Ils ont également réaffirmé leur attachement au soutien mutuel indéfectible concernant les questions inhérentes à leurs intérêts fondamentaux et à leurs préoccupations majeures.

La partie algérienne a exprimé, dans ce sens, son attachement au principe de « la Chine unique » et son soutien à la position chinoise à l’égard des questions relatives aux droits de l’Homme, au Xinjiang et à Hong Kong, soulignant « la nécessité  de veiller à éviter leur politisation ou utilisation comme moyen de pression dans les relations internationales ».

Les deux parties ont également renouvelé leur «soutien aux efforts devant aboutir à un règlement définitif et juste de la question du Sahara occidental, dans le cadre de la légalité internationale. Il s’agit notamment de prendre en compte les résolutions y afférentes des Nations-Unies», ont convenu les deux parties. La même source fait état de «la réaffirmation des deux pays  à leur attachement consacrant le principe de la non-ingérence dans les affaires intérieures des États, à la consolidation de la démocratie dans les relations internationales et la résolution des conflits par la voie du dialogue». Le document souligne par ailleurs que «l’Algérie et la Chine ont évoqué la question de l’Ukraine pour laquelle les deux pays ont mis l’accent sur la nécessité de s’en remettre aux objectifs et principes de la Charte des Nations-Unies et au respect de la souveraineté et de l’intégrité territoriale des États» et de rester attachés au principe de «l’indivisibilité de la sécurité». Les deux parties prennent en considération les «préoccupations sécuritaires réalistes des parties concernées». La même source a fait savoir que l’Algérie et la Chine insistent «sur la nécessité de ne pas faire un mauvais usage des sanctions unilatérales non bâties sur le droit international. Le but est d’éviter la violation des règles internationales et d’impacter les conditions de vie des peuples». Dans ce chapitre bien précis, l’Algérie et la Chine mettent l’accent sur la nécessité «d’atténuation des  retombées humanitaires de ce conflit en veillant à fournir des efforts communs» dans ce cas précis. Les visions des deux parties sont communes en abordant la cause sahraouie, en la réglant en prenant en compte les résolutions de la légalité internationale qui consacrent « le droit du peuple palestinien à édifier son Etat indépendant dans les frontières de 1967 et avec Jérusalem Est comme capitale». Sur le plan économique, Alger et Pékin, ont convenu de « renforcer l’harmonisation entre les stratégies de développement des deux pays de manière globale tout en approfondissant la coopération au service des deux peuples ». Selon la déclaration, les deux parties ont annoncé avoir abouti à un consensus sur « le plan exécutif pour la concrétisation conjointe de l’initiative de la Ceinture et de la Route », qui sera signé « dans les plus brefs délais ». Dans ce sens, la partie algérienne a salué les « avantages » de cette initiative qui tend à « consacrer les valeurs de coopération dans le cadre de la solidarité et du partage des bénéfices et acquis ». De son côté, la partie chinoise a salué le soutien de l’Algérie à l’initiative de développement mondial et son adhésion au « groupe des amis de l’initiative de développement mondial », sachant qu’elle compte parmi les premiers membres de ce groupe.

Salim Abdenour

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