Tarf : L’OPGI peine à recouvrir ses créances
L’OPGI d’El Tarf ne parvient pas à recouvrir 106 milliards de centimes de créances.
Les mauvais payeurs parmi les locataires de l’Office de promotion et de gestion immobilières(OPGI) de la wilaya d’El Tarf, mettent à rude épreuve la trésorerie de cet établissement public. Au total se sont pas moins de 106 milliards de centimes de créances que l’OPGI d’El Tarf ne parvient pas à recouvrir auprès de ses locataires. Dans les seules quatre communes à savoir Ben M’Hidi, Chebaita Mokhtar, Dréan et Besbès, l’OPGI compte des créances estimées à 40 milliards de centimes. En dépit des efforts déployés par la direction de l’OPGI, dont entre autres l’établissement d’échéancier pour permettre aux locataires défaillants d’éponger, à l’amiable leurs loyers, en retard, rien ne permet d’avancer sur ce dossier. Les locataires semblent à priori faire la sourde oreille, ne laissant ainsi à la direction de l’OPGI que le choix de recourir à la justice afin d’obliger les locataires défaillants à s’acquitter de leurs dettes. Surtout que ces fonds estimés à des dizaines de milliards de centimes, représentent un fond de roulement devant permettre à cet organisme d’engager plusieurs autres projets de réalisation de logements, devant atténuer la forte demande. À souligner que le parc immobilier de l’OPGI d’El Tarf est estimé à des dizaines de milliers de logements, représentant un patrimoine immobilier non négligeable, dont la plus grande partie est répartie à travers plus de 20 communes de la wilaya. Ce patrimoine est malheureusement exposé à la dégradation de ses parties communes et a besoin de la prise en charge de nombreux problèmes, tels l’étanchéité, la peinture des façades extérieures en plus de l’entretien des cages d’escaliers qui manifestent des signes d’’effritement, notamment pour les unités, dont l’attribution remonte à plus de 20 ans. Il faut noter que la taxe d’habitation perçue autrefois par l’OPGI, permettait un tant soit peu d’engager des opérations d’entretien. Or, cela n’est plus possible car, depuis quelques années, cette taxe est perçue par les communes, sur décision de l’État. Une décision qui n’a, malheureusement, pas profité à l’entretien des immeubles relevant de l’OPGI. Puisque jusqu’à ce jour, aucune opération n’a été entreprise par les communes, en dépit des moult réclamations des locataires. Ces derniers mettent le plus souvent à l’index, les services de l’OPGI l’accusant de négligence. Alors que ce sont les communes qui devraient être montrées du doigt, puisque l’entretien des immeubles entre dans le cadre de leurs prérogatives. D’ailleurs, c’est ce qui explique en quelque partie, le manquement au paiement des créances. Certains habitants d’immeubles ont décidé de se prendre en charge par eux-mêmes. Qui pour remédier aux problèmes des infiltrations des eaux de pluies et qui pour la réparation des cages d’escalier. Entre les uns et les autres il y’a ceux qui, moyennant des cotisations, ont procédé à l’aménagement de l’espace extérieur de leur cité. Et au moment où, les caisses des communes sont renflouées les fonds de la taxe d’habitation, la trésorerie de l’OPGI enregistre un manque à gagner, dépassant les 100 milliards de centimes, retenus par les locataires défaillants.
Sofia Chahine