Le soutien aux Palestiniens s’élargit chaque jour : Les fonctionnaires de l’UE protestent contre la politique du bloc
Les horreurs commises par l’occupation israélienne contre les Palestiniens de Ghaza sont inacceptables et de plus en plus de personnes osent, plus particulièrement en Occident, dénoncer l’attitude de l’entité sioniste et surtout le soutien de leurs gouvernements et instances communautaires à la politique d’extermination menée par une occupation suprémaciste et raciste. En plus des manifestations organisées dans plusieurs villes européennes et d’Amérique du Nord, ainsi que du mouvement estudiantin de solidarité avec le peuple palestinien qui se propage d’ailleurs violemment réprimé, ce sont les fonctionnaires des instances gouvernementales qui affichent leur opposition au soutien occidental apporté au gouvernement de l’occupation. Ainsi, près de 200 fonctionnaires de l’Union européenne ont manifesté, hier, à Bruxelles, contre la politique mise en œuvre par les institutions du bloc européen à l’endroit de la bande de Ghaza. Les fonctionnaires, rassemblés sur la place où se trouvent le Conseil européen, la Commission européenne et le Conseil de l’Union européenne à Bruxelles, ont affirmé que les institutions de l’UE « font peu de cas du droit international. » Les protestataires ont également affirmé que « le droit international, les conventions de l’Union européenne et la Convention des Nations unies pour la prévention et la répression du crime de génocide, sont morts ». Manus Carlisle, un fonctionnaire de l’Union européenne, a déclaré à l’agence de presse turque Anadolu qu’avec ses collègues, ils défendaient avant tout les droits, les principes et les valeurs sur lesquels a été fondée l’Union européenne. Et Manus Carlisle d’ajouter : ‘’nous sommes ici pour mettre fin à l’impunité pour les crimes de guerre, soutenir le droit international et exiger un cessez-le-feu. Ces institutions européennes ont été mises en place pour répondre à ces demandes et à ces appels.’’
Une porte-parole du département démissionne
Aux Etats-Unis la protesta qui a commencé il y a quelques mois mène à la démission de plusieurs hauts fonctionnaires. Ainsi, la porte-parole en langue arabe du département d’État américain a annoncé sa démission il y a quelques jours en raison de son opposition à la politique US à Ghaza. Il s’agit au moins de la troisième démission du département sur cette question. Hala Rharrit était également directrice adjointe du Dubai Regional Media Hub et avait rejoint le département d’État il y a près de vingt ans en tant que responsable des questions politiques et des droits de l’homme, selon le site web du département. Près d’un mois plus tôt, Annelle Sheline, du bureau des droits de l’homme du département d’État, avait annoncé sa démission, et Josh Paul, fonctionnaire du département d’État, avait démissionné en octobre. Un haut fonctionnaire du ministère américain de l’éducation, Tariq Habash, qui est un Américain d’origine palestinienne, a démissionné en janvier.
En novembre, plus de 1 000 fonctionnaires de l’Agence américaine pour le développement international (USAID), qui fait partie du département d’État, ont signé une lettre ouverte appelant à un cessez-le-feu immédiat à Ghaza. Des câbles critiquant la politique de l’administration Biden ont également été déposés sur le « canal de dissidence » interne du département d’État. Par ailleurs, plus de 400 officiels du gouvernement américain appartenant à 40 agences gouvernementales ont envoyé une lettre à Joe Biden, pour exprimer leur opposition à son soutien à l’entité sioniste dans la guerre menée contre la bande de Gaza, et exigeant d’instaurer un cessez-le-feu.
Chokri Hafed