Alors que 150.000 Palestiniens ont été déplacés : Les forces d’occupation élargissent leur attaque contre la Rafah
L’armée d’occupation israélienne a mené hier de nouveaux bombardements meurtriers dans la bande de Ghaza notamment à Rafah et force de nouveaux déplacements de la population de cette ville du sud du territoire palestinien, menacée d’une attaque terrestre d’envergure. Des populations qui ne trouvent d’ailleurs plus de refuge vu que l’ensemble du territoire de Ghaza est attaqué et bombardé sans cesse.
Des journalistes de l’AFP, des médecins et des témoins ont fait état de frappes à travers le territoire palestinien assiégé et dévasté par plus de sept mois d’agression génocidaire. Ainsi, au moins 21 personnes ont péri dans des bombardements dans le centre de la bande de Ghaza et transportées à l’hôpital des Martyrs d’Al-Aqsa à Deir al-Balah, ce qui porte à 34.971 le bilan des morts, en majorité des civils, dans le territoire palestinien depuis le début de la guerre, selon les autorités sanitaires palestiniennes. Des frappes ont également visé le nord de la bande de Ghaza. A Rafah, où s’entassent selon l’ONU quelque 1,4 million de Palestiniens pour la plupart déplacés d’intenses frappes aériennes ont visé un secteur proche du point de passage, ont indiqué des témoins. Défiant les mises en garde internationales contre une offensive majeure à Rafah, les forces d’occupation mènent depuis mardi des incursions dans l’est de la ville. Environ 300.000 Palestiniens ont quitté les quartiers est de la cité depuis le 6 mai, selon l’occupation. Une vaste opération à Rafah conduirait à une « catastrophe humanitaire colossale », a averti le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres.
L’entrée des aides humanitaires à Gaza est quasiment bloquée selon l’ONU depuis que les troupes de l’occupant ont pénétré lundi dans l’est de Rafah et pris le point de passage frontalier avec l’Egypte, verrouillant une porte d’entrée névralgique d’où passaient des convois d’aides vitaux pour une population menacée de famine.
Le Bureau des Nations Unies pour la coordination des affaires humanitaires (OCHA) a mis en garde, hier, contre la détérioration de la situation humanitaire dans la bande de Ghaza, affirmant que les vivres alloués à la distribution dans le sud seront épuisés aujourd’hui. Le chef du Bureau, Georgios Petropoulos, a averti que les vivres alimentaires destinées à être distribuées par le Programme alimentaire mondial (PAM) et l’Office de secours et de travaux des Nations Unies pour les réfugiés de Palestine (UNRWA) dans le sud de Ghaza « seraient épuisées dimanche, avec la fermeture des points de passage menant à la ville de Rafah, dans le sud de la bande ». Dans un message vidéo publié sur la plateforme « X », le responsable de l’ONU a appelé à « l’entrée immédiate de l’aide et du carburant ».
Sabrina Azouez
Le président colombien demande à la CPI un mandat d’arrêt contre Netanyahu
Le président colombien Gustavo Petro a appelé vendredi la Cour pénale internationale (CPI) à émettre un mandat d’arrêt à l’encontre du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu. « Netanyahu n’arrêtera pas le génocide. Cela implique un mandat d’arrêt international de la Cour pénale », a écrit M. Petro sur X. Il a en outre suggéré que « le Conseil de sécurité (des Nations unies) devrait envisager la mise en place d’une force de maintien de la paix sur le territoire de Ghaza ».
Le 1er mai, M. Petro a annoncé la rupture des relations diplomatiques entre la Colombie et l’entité sioniste, emboîtant le pas à la Bolivie et au Belize, après avoir interrompu l’achat d’armement israélien. « On ne peut pas revenir aux époques de génocide, d’extermination d’un peuple entier », avait dit le président colombien lors d’un discours.
R.N.