Économie

Sidérurgie : Un milliard de dollars d’exportations en 2023

Le ministre de l’Industrie et de la Production pharmaceutique, Ali Aoun, a mis en avant hier lors de son intervention au Forum de la Radio algérienne, les performances enregistrées dans son secteur notamment dans la sidérurgie, au-delà du secteur du ciment, du secteur pharmaceutique et de l’agroalimentaire. Ali Aoun a ainsi indiqué que les exportations edu secteur de la sidérurgie « ont atteint un milliard USD, l’année passée », suite au bond qualitatif observé en Algérie dans ce secteur. Le ministre a indiqué qu’un nombre d’usines réalisaient des projets d’extension, à l’instar du groupe privé  » Tosyali » qui a entamé, cette semaine, la production des produits plats utilisé dans la production automobile et de l’électroménager. Concernant le secteur automobile en Algérie, Ali Aoun a dévoilé que son ministère s’efforce de développer l’industrie et l’assemblage automobile en Algérie, afin de sortir de la dépendance et de pallier le déficit du marché automobile.

Le ministre a également affirmé que son secteur s’attache à fournir toutes les facilités pour mettre en service des usines dédiées à la fabrication et à l’assemblage de voitures en Algérie, afin d’assurer une disponibilité des véhicules dans les trois prochaines années.

Quant au ciment, il a relevé que la capacité de production actuelle était estimée à 40 millions de tonnes, réparties entre les deux secteurs public et privé, tandis que les exportations s’étaient levées, l’année passée, à 400 millions USD, ajoutant que le travail était en cours pour diversifier la production du ciment en Algérie. 

Dans le secteur de l’agroalimentaire, Ali Aoun a évoqué l’usine « Koutama Agrifood » de trituration des graines oléagineuses et de fabrication d’aliments de bétail à Jijel qui entrera en service, dit-il, d’ici fin 2024, tout comme la raffinerie de sucre dans la zone industrielle de Larbaatache à Boumerdès. Quant à la trituration, « il y a des projets en cours d’étude, en vue d’assurer la disponibilité de certaines types importés actuellement ». Dans l’industrie pharmaceutique le ministre a souligné que « SAIDAL » assurait actuellement la production de certains produits au profit de producteurs privés. Il a également indiqué  que son secteur vise à couvrir 80 % du marché national avec des médicaments produits localement d’ici la fin de l’année 2024, en accordant la priorité aux traitements des maladies chroniques qui connaissent une pénurie sur le marché local. Aoun a révélé que sept projets et trois usines actifs dans la production de médicaments pour les maladies chroniques et le cancer sont entrés en phase de production, ce qui garantira une couverture de 60 % du marché des médicaments pour ces maladies.

Évoquant le textile et les cuirs, le ministre a précisé que cette industrie a « subi un coup dur par le passé, en raison de l’ouverture des importations au détriment du produit local », mettant en avant à ce propos les efforts consentis par le Groupe Textiles et Cuirs « GETEX » pour améliorer la qualité des produits. « Après trois (3) ans, cette industrie retrouvera sa place », a-t-il assuré.  Le ministre qui a également abordé la situation de l’Entreprise nationale des industries de l’électroménager « ENIEM » et de l’Entreprise nationale des industries électroniques « ENIE », qui ont renoué avec la production après que l’Etat leur a allouées les enveloppes financières nécessaires. Le premier responsable du secteur de l’industrie a également évoqué les récentes instructions du président de la République concernant le développement de la production de fibre optique au regard du programme national de déploiement des réseaux en fibre optique. Il a ainsi fait savoir qu’il s’était réuni, lundi, avec les responsables de l’entreprise publique relevant du groupe « IMETAL » spécialisée dans la production de fibre optique, ainsi qu’avec d’autres producteurs privés, aux fins d »‘intensifier la production ». Le groupe produit environ 20.000 km de fibre optique « mais n’arrive pas à couvrir les besoins du secteur des télécommunications, c’est pourquoi nous nous attelons à accélérer la production en vue de couvrir les besoins de ce secteur », a ajouté le ministre.

Une feuille de route pour les EPE

Le ministre a également saisi l’occasion pour évoquer les grandes lignes de la nouvelle feuille de route pour les entreprises publiques à la lumière de la prochaine réorganisation du secteur public marchand. Il a ainsi indiqué qu’il « est impossible de gérer un groupe de 25 entreprises, dont chacune compte de 5 à 6 usines, par un seul PDG », ce qui impose cette réorganisation. Aoun a également précisé que les entreprises publiques employant 94.000 travailleurs, et avaient réalisé, en 2023, un chiffre d’affaires de 500 mds DA, tandis que leurs exportations avaient atteint environ 450 millions USD, un chiffre réalisé principalement par la société Algérien Qatari Steel. Le ministre a également indiqué que son département ministériel avait élaboré une feuille de route pour le développement des filières industrielles à fort potentiel, notamment l’industrie de transformation, l’industrie mécanique, la sidérurgie, le textile et le cuir, ainsi que l’industrie pharmaceutique. Dans ce cadre, le ministère œuvre à soutenir et à améliorer la performance de la production industrielle publique, en s’appuyant sur des contrats de performance qui visent à optimiser la gestion des entreprises. Ces contrats, mis en œuvre fin 2023, « commencent à donner leurs fruits », affirme M. Aoun.

Sabrina Aziouez

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