Président de la République dénonce la situation à Ghaza et appelle à la mobilisation internationale: L’urgence d’imposer un cessez-le-feu
Le président de la République, Abdelmadjid Tebboune a dénoncé hier lors de la conférence de haut niveau sur « la réponse humanitaire d’urgence à Ghaza », tenue à Amman en Jordanie, les massacres commis par l’occupation israélienne et la situation tragique dans la bande de Ghaza.
Dans l’allocution lue en son nom par son représentant à cette conférence, le ministre de la Santé, Abdelhak Saïhi, le Président Tebboune a souligné que la situation tragique que vit la population de la bande de Ghaza demeurera une tache dans l’histoire de l’humanité face à l’incapacité de la communauté internationale à faire montre d’impartialité à l’égard de la cause palestinienne. Il a dans ce sens appelé à la mobilisation de la communauté internationale pour atténuer les souffrances des populations palestiniennes, mais aussi à l’application des résolutions onusiennes exigeant un cessez-le-feu immédiat à Ghaza pour atténuer les souffrances des Palestiniens.
« Alors que nous nous réunissons aujourd’hui, des milliers d’enfants, de femmes et de personnes âgées sans défense sont en proie à une machine à détruire et à tuer. Cela demeurera une tache dans l’histoire de l’humanité face à l’incapacité de la communauté internationale à faire montre d’impartialité à l’égard de la cause palestinienne », a-t-il affirmé. le président de la République a souhaité voir « les conclusions de cet événement important déboucher sur des solutions pratiques à même d’atténuer les souffrances de nos frères palestiniens à Ghaza et de remédier à leur situation humanitaire préoccupante ».
Le président de la République a formé le vœu de voir cette mesure « contribuer à atténuer les souffrances de nos frères à Ghaza et inspirer les bailleurs de fonds à accroître leur soutien et concourir activement et de manière constructive à mettre fin à la tragédie des Palestiniens ».
Mettant en avant les efforts de l’Algérie sur le plan diplomatique pour parvenir à un cessez-le-feu, mais aussi les actions destinées à venir en aide aux Palestiniens, le Président Abdelmadjid Tebboune a annoncé la décision de l’Algérie « d’avancer le versement de la deuxième tranche de la contribution financière de l’Algérie au budget de l’Autorité palestinienne au titre de l’année en cours, en formant le vœu de voir cette mesure contribuer à atténuer les souffrances de nos frères palestiniens dans cette conjoncture difficile qui restera une tache dans l’histoire de l’humanité ». Le président Tebboune a souligné que l’Algérie a œuvré, en sa qualité de membre non permanent du Conseil de sécurité et de membre du Conseil des droits de l’Homme, à « présenter des résolutions appelant à imposer un cessez-le-feu, à faciliter l’acheminement des aides et à faire respecter les décisions internationales ». Et d’ajouter que l’Algérie a également envoyé des aides humanitaires, en coordination avec l’Egypte, pays frère, et apporté une aide à l’UNRWA, dans une démarche visant à atténuer les souffrances de nos frères dans l’Etat de Palestine. « Conformément aux principes de sa politique étrangère, l’Algérie vise, à travers sa participation à cet événement, trois objectifs, dont le premier a trait à l’activation des résolutions onusiennes appelant à un cessez-le-feu et à l’adoption de mécanismes pour un cessez-le-feu immédiat », a poursuivi le président de la République, se félicitant de la résolution 2735 qui doit, a-t-il dit, « être appliquée séance tenante pour mettre fin aux souffrances du peuple palestinien sans défense ». Le deuxième objectif de l’Algérie est de « garantir l’acheminement des aides humanitaires aux populations affectées, avec mise en œuvre de la résolution 2728 du Conseil de sécurité », tandis que le troisième et dernier objectif concerne « la nécessaire activation du processus en faveur d’une solution juste et pérenne à la question palestinienne », a indiqué le président de la République.
2.000 camions d’aide bloqués à Rafah
Il faut rappeler dans ce contexte que l’occupation israélienne impose à Ghaza un siège inhumain, en privant les populations palestiniennes de nourriture, d’eau, d’énergie, de médicament et de services de soin en bloquant l’accès de toute aide. La famine s’installe dans l’enclave transformée en camps de concentration pour les Palestiniens qui subissent les assauts et les bombardements de l’occupant sous les yeux du monde entier. Selon la direction générale de la protection civile et de l’aide humanitaire de l’Union européenne, plus de 2 000 camions transportant de l’aide humanitaire et des marchandises sont bloqués du côté égyptien du poste frontière de Rafah. Mais « en raison d’intenses opérations militaires, le terminal de Rafah reste fermé ». Les agences onusiennes avertissent contre les conséquences de la famine à Ghaza qui affecte en premier des milliers d’enfants qui risquent de mourir de faim. Le Programme alimentaire mondial et l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture ont averti il y a une semaine que Ghaza est exposée au pire niveau de famine d’ici au mois de juillet !
Lyes Saïdi