Ghaza: Au moins 42 morts dans de nouvelles attaques de l’occupation
L’armée d’occupation sioniste poursuit le massacre des populations de Ghaza et multiplie les bombardements de camps de déplacés et de réfugiés. Ainsi, au moins 42 civils palestiniens ont été tués dans des attaques de l’occupation, l’une ayant ciblé des habitations du camp de réfugiés d’Al-Shati, tuant 24 personnes tandis qu’une autre attaque sur le quartier de Al-Tuffah a tué 18 personnes. Vendredi, les forces d’occupation sioniste ont ciblé les environs du bureau du Comité international de la Croix-Rouge dans la ville de Rafah, au sud de la bande de Ghaza, faisant 22 martyrs et des dizaines de blessés. Le Comité international de la Croix-Rouge a indiqué vendredi que son bureau à Ghaza avait été endommagé lorsque des projectiles ont atteint une zone située à proximité où des centaines de déplacés palestiniens vivent dans des tentes. « Ce grave incident de sécurité est l’un de ceux qui se sont produits ces derniers jours. Des balles perdues ont précédemment atteint les structures du CICR », a dit l’organisation dans un message publié vendredi sur le réseau social X. « Nous dénonçons ces incidents qui mettent en danger la vie des travailleurs humanitaires et des civils. »
Dans ce contexte, le chef de la politique étrangère de l’Union européenne, Josep Borrell, a appelé samedi à ouvrir une enquête indépendante sur cette nouvelle attaque de l’occupation contre une organisation humanitaire. « L’Union européenne condamne le bombardement qui a endommagé le bureau du Comité international de la Croix-Rouge à Ghaza, tuant et blessant des dizaines de personnes », a écrit Borrell sur la plateforme X. « Une enquête indépendante est nécessaire et les responsables doivent rendre des comptes », a-t-il ajouté, notant que « la Croix-Rouge à Ghaza doit être en mesure d’accomplir en toute sécurité toutes ses fonctions en vertu des Conventions de Genève, y compris la protection humanitaire et l’assistance aux victimes ». Il faut dire que la situation humanitaire à Ghaza est apocalyptique et se détériore chaque jour plus avec une famine qui s’installe en raison du blocage de l’aide par l’occupant. Ainsi, la malnutrition a causé la mort de quatre enfants en une semaine dans un hôpital de Ghaza. Le Programme alimentaire mondial (PAM) estime pour sa part que l’enclave palestinienne risque d’être confrontée à une crise de santé publique sans précédent en raison du manque d’eau potable, de nourriture et de matériel médical. L’organisation non gouvernementale Médecins sans frontières a signalé de son côté une grave pénurie de médicaments essentiels et d’équipements médicaux dans la bande de Ghaza, prévenant qu’elle sera « contrainte d’arrêter ou de réduire certaines de ses activités ». L’Organisation mondiale de la santé (OMS) a averti vendredi que la chaleur écrasante dans la bande de Ghaza pourrait aggraver la situation sanitaire des Palestiniens. D’après l’OMS, la chaleur et les mauvaises conditions sanitaires qui en résultent peuvent déclencher des maladies telles que le choléra, la diarrhée, la dysenterie ou l’hépatite A. Le nombre de cas de diarrhées enregistré à Ghaza est déjà 25 fois plus élevé que d’habitude en raison de la contamination de l’eau, selon Richard Peeperkorn. Richard Peeperkorn a indiqué qu’environ 10.000 patients devaient encore être évacués de Ghaza. Enfin, l’Office de secours et de travaux des Nations unies pour les réfugiés de Palestine (UNRWA) a déclaré vendredi que plus de 76% des écoles de la bande de Ghaza nécessiteraient une reconstruction complète ou une réhabilitation majeure. «
Samir Benisid
