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Les historiens français condamnent l’attitude du président français : Macron doit «reconnaître un crime d’État »

Des historiens français ont vertement critiqué l’attitude d’Emmanuel Macron lors de la célébration du 17 octobre 1961 et son refus de reconnaître un crime d’État. Ainsi, Olivier Le Cour Grandmaison, président de l’association 17 octobre 1961 : contre l’oubli et professeur de sciences politiques à l’université Paris-Saclay a commenté hier sur France 24 l’inauguration samedi par Macron d’une stèle commémorative estimant qu’il ne s’agit là que d’un « d’un petit pas qui va permettre à Emmanuel Macron de ne pas en faire un plus grand ». « La déclaration d’Emmanuel Macron est très en deçà de ce que nous étions en droit d’attendre », dénonce-t-il, jugeant que le massacre du 17 octobre 1961 est indéniablement un crime d’État. « Croire ou ne faire croire qu’un instant que Maurice Papon a pu agir tout au long du mois d’octobre 1961, et le 17 octobre en particulier, de sa libre initiative et que la responsabilité du Premier ministre et donc du gouvernement dans sa totalité n’est pas engagé est une mauvaise fable », regrette-il.

L’historien spécialiste de l’histoire coloniale de la France Gilles Manceron rappelle de son côté que c’est le Premier ministre de l’époque, Michel Debré, qui a décrété avant le massacre, « un couvre-feu discriminatoire réservé aux seuls Algériens ». « C’est un crime d’État, ce n’est pas un crime préfectoral », a-t-il indiqué dans une déclaration à France 24, regrettant, par ailleurs, que nombre d’archives n’aient pas encore étés rendues accessibles par la France.

R.N.

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