Ouverture prochaine de la desserte Alger- Annaba –Tunis
À l’occasion du lancement du deuxième essai de la ligne ferroviaire Annaba-Tunis en passant par Souk Ahras, la Société nationale des transports ferroviaires (SNTF) a signé un accord commercial avec son homologue tunisienne, dans le cadre des préparatifs du lancement des voyages en train de voyageurs entre l’Algérie et la Tunisie, a indiqué mardi un communiqué de la SNTF. Une délégation des dirigeants de la Société nationale des chemins de fer tunisiens, conduite par le Président-directeur général Taoufik Boufayed, a effectué une visite de travail en Algérie à bord du deuxième essai du train transportant des passagers entre Souk Ahras et Ghar El -Dama en Tunisie, a rapporté ledit communiqué. Lors de la visite de la délégation tunisienne en Algérie des réunions techniques ont eu lieu entre les dirigeants de l’entreprise tunisienne et leurs homologues, les cadres de la SNTF, présidées par le Président-directeur général, Bouaouni, qui a abouti à la signature de l’accord commercial, a ajouté la même source. Celle-ci a indiqué que les travaux de préparation et de renforcement des lignes ferroviaires entre Annaba et la frontière algéro-tunisienne, ainsi que des gares et des zones d’accueil des voyageurs, notamment les procédures de transit, se déroulent à un rythme soutenu. Les travaux visent à achever la phase expérimentale et à ajuster toutes les procédures techniques et administratives qui permettront le lancement officiel des dessertes dans les plus brefs délais, a conclu le même communiqué. À noter que cet essai est le second en l’intervalle d’un mois et après d’intenses travaux de réhabilitation des infrastructures, le train Annaba-Tunis a été de nouveau testé ce lundi 15 juillet, sur le trajet Souk-Ahras- Ghar El -Dama. Le signal de départ solennel de cet autre voyage d’essai a été donné par le wali de Souk-Ahras et le directeur général de la Société Nationale des Transports Ferroviaires (SNTF), en présence des autorités et des élus locaux. Le train à quitté la gare ferroviaire de Souk Ahras à 11h30, avec à son bord une importante délégation de cadres du ministère des Transports et de la SNTF, et ce, après une visite guidée des locaux de la douane et de la police des frontières de la gare internationale de Souk-Ahras. Arrivés à Ghardimaou à 13 heures, les responsables ont été accueillis par leurs homologues tunisiens avec à leur tête Tewfiq Boufayed, le président-directeur général de la Société Nationale des Chemins de Fer Tunisiens (SNCFT). Ces derniers ont été conviés à leur tour à faire le trajet inverse jusqu’à Souk-Ahras, où ils ont été reçus par le wali, Abdelkrim Zinaï, accompagné des élus et les membres du conseil de sécurité de la wilaya. Selon les informations qu’on nous a confiées sur les tests dynamiques du train au terme de deux voyages d’essai, en aller et retour, il était question du contrôle du profil de vitesse souhaité et des points d’arrêt, ainsi que les tests de résistance du matériel et des ouvrages. Des essais qui selon les mêmes infiltrations ont été concluants, d’où la desserte entre Souk-Ahras et Ghar El -Dama est éligible à une autorisation d’exploitation qui ne saurait tarder à être délivrée, après la signature de la convention signée entre les deux pays. En attendant que le train Annaba –Tunis siffle, il est utile de rappeler que dès sa mise en service, la desserte débutera dans un premier temps, avec un train Algérien depuis la ville d’Annaba, pour une durée de 6 heures, avant la mise en place d’un programme qui comprendra initialement un aller retour , avec un train algérien se limitant d’abord à Annaba, avant de s’étendre à toute l’Algérie. À raison de quatre wagons d’une capacité de 230 voyageurs, le train va assurer la desserte Annaba – Souk Ahras – Tunis, sur un linéaire ferroviaire de 300 kilomètres reliant les deux pays avec une rotation quotidienne. Ce moyen de transport vivement attendu par les voyageurs de part et d’autre des frontières des deux, a fait l’objet d’une totale rénovation et a été doté d’équipements de dernière génération à même de garantir la sécurité et le confort aux passagers des deux pays. Pour ce qui est des tarifs de la billetterie, cela relève des prérogatives de chacun des deux pays. Selon certaines indiscrétions, ils varient entre 40 et 50 DNT pour le côté Tunisien et 3.000 et 4.000 DNA pour la partie algérienne. S’agissant des formalités de douanes et de police, elles se feront, nous dit-on dans le train, des deux côtés algérien et tunisien avec les préposés à ces formalités qui monteront dans le train pour faire leur travail à partir de la gare de Souk-Ahras et de Ghar El -Dama du côté tunisien. Par ailleurs, outre la l’avantage de la facilitation de circulation des personnes qu’offre la relance de la desserte Annaba-Tunis par train, c’est surtout l’impact sur l’économie des deux pays. La remise sur rail de ce moyen de transport représente un pas vers le renforcement des échanges touristiques et commerciaux entre les deux pays voisins. Ce qui est sûr est que les autorités des deux pays accordent une importance capitale à la remise en service de ce train qui a s’était arrêté pendant plus de 28 ans.
Sofia Chahine