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Congrès des partis : Les choses s’accélèrent

Le Front de libération national donne un coup d’accélérateur à l’opération relative à l’élection, au niveau local, des congressistes, même si la date de la tenue de son 11e congrès n’a pas été fixée.

Plusieurs partis politiques, notamment ceux préparant la tenue de leurs congrès respectifs, ont organisé des activités organiques ce week-end.Le Front de libération national (FLN) semble, à cet effet, donner un coup d’accélérateur à l’opération relative à l’élection, au niveau local, des congressistes, même si la date de la tenue de son 11e congrès n’a pas été fixée. Questionné à ce sujet, le 7 novembre dernier, le Secrétaire général du parti, Abou El Fadl Baadji, s’est contenté de dire que « la date de la tenue du congrès sera fixée en fonction de l’avancée des préparatifs ». « Nous ne voulons pas nous mettre la pression », avait-il ajouté. Pourtant, le calendrier de la tenue des assemblées au niveau local pour élire les délégués au congrès a été établi et, à priori, l’ « opposition » de quelques cercles, au sein de la formation politique, à l’actuelle direction ne semble pas pouvoir peser dans l’équation. Qu’est-ce qui empêcherait donc le bureau politique du FLN de fixer la date de la tenue du congrès alors que l’opération d’élection des congressistes, avant dernière étape, a déjà commencé ? Les responsables du parti expriment toujours la même réponse : « la date sera décidée en fonction de l’avancée des préparatifs ». Il faut rappeler que la direction du parti, qui a installé la commission de préparation du congrès le 18 mai dernier, voulait organiser son congrès le 1er novembre passé, mais elle a dû renoncer à cette date en raison de la tenue du sommet arabe à Alger. Par la suite, le 9 septembre dernier, le président du groupe parlementaire du FLN, Sid-Ahmed Temamri, a indiqué que « le 11e congrès du parti devra se tenir à la fin du mois de novembre ». Or, le 7 novembre, le SG du parti a exprimé le souhait de le voir se tenir « avant la fin de l’année ». Après la fin de l’opération d’élection des congressistes, des rencontres régionales doivent être organisées en perspective du congrès. S’exprimant jeudi à Alger, Baadji a indiqué que « des assemblées générales avaient été organisées au niveau de 110 Qasmas du FLN en prévision de ce congrès ». D’autres ont eu lieu également vendredi et samedi au niveau de Qasmas d’une vingtaine de Mouhafadas. L’opération va se poursuivre durant la semaine à venir.

De son côté, le Front des forces socialistes (FFS) qui, lui, a fixé la date de la tenue de son congrès – il aura lieu les 8, 9 et 10 décembre prochain – a entamé, pour sa part, l’opération d’élection des délégués. Plusieurs assemblées, dans diverses wilayas du pays, notamment la capitale, ont eu lieu ce vendredi et samedi. Les élections se poursuivront jusqu’au 30 du mois en cours. Le parti avait organisé, le 7 novembre dernier, sa « conférence nationale d’audit », ultime étape avant le congrès, afin de faire « l’évaluation des actions et la trajectoire du parti sur le plan politique et organisationnel (interne et externe) ». Le plan final du déroulement du congrès a été adopté le vendredi 11 novembre lors d’une session extraordinaire du Conseil national du parti.

Enfin, le mouvement El-Bina, pour sa part, dont le congrès devait se tenir durant le premier trimestre de l’année prochaine, a tenu, hier, à Oran, sa première rencontre organique régionale, qui comprend les représentants des structures de sept wilayas de l’Ouest du pays, en préparation de son deuxième congrès. Un rendez-vous durant lequel, le responsable du parti, Abdelkader Bengrina, a rappelé qu’il « avait été désigné à ce poste (président du parti NDLR) par la base pour la servir ». « Le congrès est une étape essentielle pour le changement des politiques et des hommes. J’espère que je serai déchargé de cette mission au prochain printemps, lors du deuxième congrès », a-t-il déclaré. Celui-ci se prépare-t-il à céder sa place à une autre personnalité du parti ? En tous cas, pour l’heure, aucune candidature n’a été ouvertement exprimée au sein du mouvement Bina pour une éventuelle succession à Bengrina. Discours de circonstance ou volonté réelle de quitter la présidence, les choses s’éclairciront probablement durant les quelques semaines à venir. Il est à noter en dernier lieu que deux autres formations politiques, en l’occurrence le Mouvement de la société pour la paix (MSP) et Nahda, devront également tenir leurs congrès. Néanmoins, les deux formations disposent encore d’un peu de temps puisque leurs rendez-vous organiques sont prévus vers les mois de mai ou de juin de l’année prochaine.

Elyas Nour

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