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Conseil de sécurité : L’Algérie plaide pour corriger l’injustice historique envers l’Afrique

Lors d’un discours prononcé lors du débat public de haut niveau du Conseil de sécurité à New York, Lounès Magramane, Secrétaire général du ministère des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l’étranger, a mis en avant quatre revendications cruciales pour corriger l’injustice historique subie par l’Afrique au Conseil de sécurité des Nations unies.

Magramane a d’abord souligné la nécessité de rectifier l’absence historique de l’Afrique parmi les membres permanents du Conseil et son sous-représentation parmi les membres non permanents. L’Afrique revendique ainsi deux sièges permanents et deux sièges non permanents en plus au Conseil de sécurité, assortis de tous les privilèges liés à ces positions.

Ensuite, Magramane a insisté sur l’importance d’une réforme du Conseil de sécurité pour le rendre plus efficace face aux menaces croissantes contre la paix et la sécurité internationales. Il a appelé à une réforme qui éloigne le Conseil des divisions et de la polarisation, en le recentrant sur son rôle et ses responsabilités conformément à la Charte des Nations unies. Le troisième point soulevé par l’Algérie concerne une réforme plus large qui ne se limite pas à un Conseil de sécurité plus représentatif des pays en développement, notamment africains, mais qui englobe également des questions telles que les méthodes de travail du Conseil, l’utilisation du droit de veto, et les interactions entre le Conseil et les autres organes de l’ONU. Selon Magramane, une simple expansion de la composition du Conseil ne garantit pas l’efficacité sans une amélioration des règles de fonctionnement.

Enfin, Magramane a exhorté les membres permanents du Conseil de sécurité à soutenir explicitement et à s’engager clairement en faveur du processus de réforme. Il a insisté sur la nécessité de respecter le cadre des négociations intergouvernementales et l’Assemblée générale de l’ONU, tout en rejetant toute tentative de discréditer ce cadre au profit de plans ou d’initiatives parallèles.

Magramane a souligné que ce débat se déroule dans un contexte international et régional marqué par des défis croissants pour la paix et la sécurité, exacerbés par les tensions entre les grandes puissances, l’érosion du droit international, et l’usage croissant de la force pour résoudre les différends. Face à cette situation, il a appelé à un retour à la voie du dialogue et à la recherche de solutions consensuelles pour assurer la stabilité mondiale.

Enfin, Magramane a rappelé la souffrance continue des peuples sahraoui et palestinien, mettant en avant l’échec du Conseil de sécurité à répondre aux aspirations légitimes de ces populations en matière d’autodétermination et de respect des droits humains.

R.N.

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