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Il est décédé dimanche à Paris / Le cinéaste Lyazid Khodja tire sa révérence

Le cinéaste algérien Lyazid Khodja vient de tirer sa révérence après une vie riche et abondante en matière de production cinématographique.

Il est décédé dimanche à Paris en France à l’âge de 76 ans laissant à la postérité des œuvres marquantes, à l’instar de son dernier film « L’insoumis » qui retraçait la vie tumultueuse du barde kabyle, le poète Si Mohand Oumhand. Le film réalisé en collaboration avec Rachid Benallal est sorti dans les salles en 2006.

Mais avant cela, Lyazid Khodja, l’enfant de M’Sila, a produit de nombreuses œuvres. Il se spécialisera d’abord dans le court-métrage. Ce qui ne l’empêchera pas de prendre part en tant que technicien à la réalisation de beaucoup de films cultes   tels que « Le vent des Aurès » en 1967, « Nahla » réalisé par Tewfik Belloufa, « Les Enfants de Néon » de Brahim Tsaki, pour lesquels il assurera le montage respectivement en 1978 et en 1990. Il produira « L’insoumis » en 2006. Le film qui traite de la vie du poète algérien Si Mohand Oumhand coréalisé avec Rachid Benallal.

Né à M’Sila en 1945, Lyazid Khodja entrera à l’Institut de Cinéma d’Alger juste à son ouverture pour faire partie de la première promotion qui y fera sa formation dans le domaine. Après deux années de formation, de 1964 à 1966, il émigre en France où il séjournera quelques années seulement avant de rentrer en Algérie pour suivre un parcours universitaire sanctionné par une licence de sociologie au niveau de la faculté des sciences humaines de l’Université d’Alger en 1973.  

Lyazid Khodja ne s’est pas suffit de produire des films mais il a également investi dans le développement du 7e art en Algérie. Durant ce parcours, il a été également secrétaire de la Fédération Panafricaine des cinéastes (pour le Maghreb) et également gérant de la filmathèque Mohamed-Zinet de l’Office Ryad El Feth. Lyazid Khodja mettra à profit la disponibilité de cette salle pour l’organisation d’événements cinématographiques, des stages et des formations aux techniques du cinéma ainsi que des ciné-clubs et des projections-débats qui seront enrichis par des cycles thématiques.

Enfin, notons que la nouvelle de sa disparition a été largement commentée par de nombreux réalisateurs. Son ami Amar Tribèche également réalisateur écrivait hier sur sa page Facebook : « Lyazid, je ne savais pas que c’était la dernière fois que je te prenais en photo ! Paix à ta noble âme, mon ami et l’ami des cinéastes…Que le monde est devenu triste…Adieu l’artiste !!! ».

Kamel Naït Ameur

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