Appels unanimes à une participation massive à la présidentielle du 7 septembre
La campagne électorale bat son plein
À trois semaines de l’élection présidentielle du 7 septembre, la campagne électorale bat son plein. Candidats et partis politiques multiplient les meetings et activités de proximité à travers le pays, lançant un appel unanime à une participation massive des citoyens à ce scrutin crucial pour l’avenir du pays.
Au troisième jour de campagne, l’ensemble des acteurs politiques ont intensifié hier leurs efforts pour mobiliser l’électorat. Le mot d’ordre est clair : une forte participation est essentielle pour consolider la démocratie et préserver la stabilité du pays. Abdelkrim Benmbarek, Secrétaire général du Front de libération nationale (FLN), a donné le ton lors d’un meeting à Bordj Bou Arreridj. Il a qualifié cette élection de « cruciale dans l’histoire de l’Algérie », exhortant les Algériens à « aller en force vers les urnes pour répondre à ceux qui voudraient nuire au pays ». Pour le FLN, une participation massive permettrait de « parachever le processus de l’Algérie nouvelle ». Dans la même veine, Mustapha Yahi, secrétaire général du Rassemblement national démocratique (RND), a déclaré à Oum El Bouaghi qu’une forte participation constituerait une « soupape de sécurité » pour l’Algérie. Il y voit également une « réponse aux ennemis de l’Algérie, qu’ils soient de l’intérieur ou de l’extérieur ». La société civile se mobilise également. L’Union générale des commerçants et artisans algériens (UGCAA) a organisé à Alger une rencontre nationale intitulée « Voter pour préserver la souveraineté économique du pays ». Issam Bedrissi, Secrétaire général de l’UGCAA, a souligné l’importance d' »assurer la réussite de la prochaine échéance présidentielle pour préserver les acquis réalisés dans les différents domaines et poursuivre l’édification de l’Algérie nouvelle ». Noureddine Benbraham, président de l’Observatoire national de la société civile (ONSC), a quant à lui insisté sur la nécessité de « consentir davantage d’efforts pour mobiliser et inciter toutes les franges de la société à voter ». Il a appelé à œuvrer à « la réussite de cette échéance pour préserver la sécurité et la stabilité du pays, conforter la justice sociale et mettre un terme aux inégalités ».
Les candidats sur le terrain
Le président sortant Abdelmadjid Tebboune, candidat indépendant, a lancé sa campagne et devrait animer un premier meeting prévu aujourd’hui à Constantine. Son directeur de campagne, Brahim Merad, a présenté hier à Bouira et Bordj Bou-Arreridj les axes du programme du candidat, mettant l’accent sur la poursuite du processus de transformation et de réforme engagé lors du premier mandat. Merad a insisté sur la priorité donnée à l’amélioration des conditions de vie des citoyens, notamment le renforcement du pouvoir d’achat et la revalorisation des salaires. Il a également souligné l’importance de soutenir la dynamique économique et d’achever le développement local, en particulier dans les zones d’ombre. Le candidat du Front des forces socialistes (FFS), Youcef Aouchiche, a choisi Bordj Bou Arreridj pour son troisième jour de campagne. Il a adressé un message fort à la jeunesse, déclarant que « l’avenir appartient aux jeunes, qui sont la clé du changement que nous comptons réaliser ». Aouchiche s’est présenté comme « le candidat des jeunes et des classes vulnérables », mettant en avant son programme « Vision pour demain ».
De son côté, Abdelaali Hassani Cherif, candidat du Mouvement de la société pour la paix (MSP), a mené des activités de proximité à Skikda. Il a présenté son programme « Forsa » (opportunité) comme une réponse aux aspirations des Algériens, s’engageant à « opérer le changement » et à « remédier aux lacunes et éradiquer la corruption ».
Tous les acteurs s’accordent à dire que cette élection présidentielle revêt une importance capitale pour l’avenir du pays. Si la mobilisation est forte, la campagne se déroule également dans un contexte géopolitique tendu marqué par la multiplication des menaces envers l’Algérie particulièrement ciblée en raison de la constance et de la justesse de ses positions sur le plan international. Plusieurs acteurs, dont le directeur de campagne d’Abdelmadjid Tebboune, ont avertit quant à l’existence de « parties internes et externes » qui cherchent à « entraver le progrès » du pays. Face à ces défis, l’appel à la participation massive est également présenté comme un moyen de « barrer la route à toutes les tentatives visant la déstabilisation du pays », selon les mots d’Abdelaali Hassani Cherif.
À trois semaines du scrutin, la campagne électorale algérienne s’annonce donc intense et cruciale. Les candidats et les partis politiques redoublent d’efforts pour convaincre les électeurs de l’importance de leur participation. L’enjeu est de taille : dessiner l’avenir de l’Algérie pour les cinq prochaines années et consolider les acquis démocratiques du pays.
Alors que les débats se poursuivent sur les programmes et les visions proposés par les différents candidats, un message reste constant : l’importance d’une mobilisation massive des citoyens le 7 septembre prochain. C’est désormais aux électeurs de répondre à cet appel et de faire entendre leur voix dans les urnes.
Hocine Fadheli