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Traduire l’occupation israélienne devant les tribunaux

Gouvernements, hommes politiques et organisations internationales exigent aujourd’hui de traduire l’occupation israélienne et ses responsables devant la Cour pénale internationale et les juger pour leurs crimes à Ghaza.

Benyamin Netanyahu et ses ministres risquent-ils des poursuites devant la Cour pénale internationale ? Si le procureur de la CPI semble peu enclin à accélérer les procédures dans ce sens, la pression internationale est grandissante à ce propos. Des hommes politiques et même des gouvernements se joignent aux efforts des avocats et organisations qui ont décidé de saisir la CPI pour le génocide commis dans la Bande de Ghaza. Le temps de Sabra et Chatila et révolu et le monde est bien décidé à mettre fin à l’impunité dont jouit l’entité sioniste grâce au de ses alliés de l’Otan. Ainsi, en plus de la plainte déposée par un collectif d’avocats et d’organisations de la société civile pour juger les responsables israéliens pour les crimes commis à Ghaza, pas moins de 80 personnalités politiques de 20 pays d’Europe et d’Amérique latine ont exigé de cette même cour d’intervenir pour mettre fin au génocide. Ces personnalités politiques, parmi lesquels figurent la ministre espagnole des Affaires sociales par intérim et leader de Podemos, Ione Belarra, la ministre de l’Égalité du même pays, Irene Montero, Jeremy Corbyn, député britannique et l’un des dirigeants historiques du Parti travailliste, le secrétaire général du Parti travailliste belge, Peter Mertens, ainsi qu’un 67 autres députés et responsables de partis politiques ont adressé une lettre au procureur général de la CPI, Karim Ahmad Khan. Ces personnalités politiques ont également appelé à des poursuites contre des responsables sionistes. Cette action intervient alors que le président colombien Gustavo Petro, a annoncé dimanche que son pays préparait des poursuites devant les tribunaux internationaux contre l’entité sioniste, en raison de son agression barbare contre la bande de Ghaza, qualifiant de «génocidaires» et de «misérables» les auteurs des massacres commis en toute impunité dans l’enclave palestinienne. L’ONG Human Rights Watch (HRW) s’est également jointe au mouvement et a appelé la CPI à enquêter sur le bombardement par l’entité sioniste des infrastructures hospitalières dans la bande de Ghaza, en soulignant que ce sont  des « crimes de guerre ».

L’organisation a déclaré dans un rapport publié hier que « les hôpitaux, les ambulances et les établissements de santé sont protégés par le droit international humanitaire », a, soulignant que « l’Organisation mondiale de la santé (OMS) a rapporté qu’au moins 521 personnes, dont 16 assistants médicaux, ont été tuées dans 137 attaques contre les dispensaires et autres salles de soins à Ghaza jusqu’à 12 novembre ». HRW a souligné dans son rapport que « ces attaques, ainsi que les décisions de l’entité sioniste de couper l’électricité et l’eau et d’empêcher l’accès humanitaire à Ghaza, entravent gravement l’accès aux soins de santé ». Récemment, le Rapporteur spécial des Nations unies sur le logement, Blakrishnan Rajagopal, a indiqué que « le bombardement systématique par les forces d’occupation sionistes des logements et des infracteurs de base à Ghaza (…) constituent un crime de guerre et un crime contre l’humanité ».

Les sionistes veulent faire des Palestiniens un peuple nomade

Assurée du soutien de ses alliés, l’occupation israélienne continue de perpétrer un génocide sans commune mesure. Elle a poursuivi hier ses raids contre les structures hospitalières aussi bien dans la Bande de Ghaza, mais aussi en Cisjordanie occupée et plus précisément à Ramallah où un hôpital a été attaqué. Aussi, la destruction des structures sanitaires qui manquent de tout et notamment d’électricité n’arrivent plus à maintenir les patients en vie. Dans l’hôpital Al Shifa, dans la Bande de Ghaza particulièrement ciblé, une centaine de martyrs, dont 7 bébés ont été enterrés dans une fosse commune, alors la structure essuie les attaques de snipers israéliens et des jets de gaz lacrymogène. Les images de bébés privés de couveuses en raison de l’absence d’électricité sont insoutenables.

Le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, ciblé par une campagne israélienne pour le pousser à la démission, a exprimé ce mardi sa profonde inquiétude face aux pertes dramatiques en vies humaines dans les hôpitaux de Ghaza, du fait des attaques israéliennes incessantes. De son côté, Le dirigeant du Hamas, Oussama Hamdan, a accusé mardi l’armée israélienne de cibler le secteur de la santé dans la Bande de Gaza pour forcer le peuple palestinien à se déplacer. »Il est devenu clair que le but de l’occupant en ciblant les hôpitaux, les centres de santé et les infrastructures de la Bande de Gaza est de priver notre population des services de base et des besoins élémentaires d’une vie normale afin de les pousser à se déplacer. Des scènes qui rappellent la Nakba de 1948″, a-t-il indiqué lors d’une conférence à Beyrouth. Et d’ajouter, « 25 hôpitaux sur 35 sont hors service, et 53 centres de santé sur 72 sont paralysés, en plus de la destruction de 94 sièges du gouvernement, 253 écoles, 71 mosquées et 3 églises. C’est une preuve pour illustrer le niveau de destruction et de criminalité sionistes à Gaza ». Une intention confirmée d’ailleurs par le ministre sioniste des Finances qui affiche l’intention de l’occupant de faire des Palestiniens un peuple nomade et inverser une réalité historique. Le ministre israélien des Finances, Bezalel Smotrich, chef du Parti sioniste religieux (extrême droite, suprémaciste juif), a déclaré hier dans un message sur X : « L’immigration volontaire et l’accueil d’Arabes de Ghaza par des pays du monde constituent une solution humanitaire qui met fin aux souffrances aussi bien des Juifs que des Arabes » !

Des poursuites contre Joe Biden

Les dirigeants sionistes ne sont pas les seuls à être au cœur d’appels pour des poursuites judiciaires. Le président américain Joe Biden risque également des poursuites pour complicité dans le génocide à Ghaza.  En effet, me Centre pour les droits constitutionnels des États-Unis a intenté une action en justice contre le président américain Joe Biden et son administration, accusés de soutenir le « génocide israélien contre les Palestiniens dans la Bande de Ghaza ». Le Centre pour les droits constitutionnels, une organisation américaine de défense des droits humains basée aux États-Unis, a déposé une plainte judiciaire au nom de personnalités et d’organisations de la société civile palestinienne. Cette action en justice a été engagée contre le président Joe Biden, le secrétaire d’État Antony Blinken et le secrétaire à la défense Lloyd Austin pour ne pas avoir fait obstacle à « ce génocide en cours à Gaza ».

Lyes Saïdi

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