Approvisionnement de l’Espagne en gaz naturel algérien : Le ministre de l’Énergie et des mines rassure
L’ensemble des approvisionnements de l’Espagne en gaz naturel algérien sera assuré à travers le gazoduc Medgaz, a affirmé, jeudi dernier à Alger, le ministre de l’Energie et des Mines, M. Mohamed Arkab. Ce dernier s’exprimait lors d’une audience au siège de son département ministériel, accordée à l’Ambassadeur d’Espagne en Algérie, M. Fernando Moran, a évoqué le récent projet d’extension de la capacité du ce gazoduc reliant directement l’Algérie et l’Espagne, tout en rappelant l’engagement total de l’Algérie de couvrir l’ensemble des approvisionnements de l’Espagne en gaz naturel à travers le Medgaz. Un message fort et rassurant adressé aux espagnoles quant à la sécurité de l’approvisionnement en gaz naturel via le gazoduc Medgaz quelques jours seulement après l’annonce de la rupture des relations diplomatiques entre l’Algérie et le Maroc.
Lors de cette rencontre, les deux parties ont examiné, également, les relations de coopération entre l’Algérie et l’Espagne dans le domaine de l’énergie, qualifiées «d’excellente, notamment celles relatives à l’approvisionnement en gaz naturel du marché espagnol à partir d’Algérie», assurant au passage «la volonté de l’Algérie à renforcer ces relations et à promouvoir le partenariat entre les deux pays pour le bénéfice des deux parties». Continuant sur sa lancée, le ministre a rappelé les efforts déployés par «l’Algérie pour garantir la sécurité des approvisionnements en gaz naturel du marché espagnol à travers les importants investissements consentis pour acheminer dans les meilleures conditions le gaz naturel sur ce marché», mettant en exergue «les récents projets initiés, à l’image du projet d’extension de la capacité du gazoduc Medgaz reliant directement l’Algérie à l’Espagne». A ce titre, M. Arkab a évoqué les capacités dont dispose l’Algérie «pour répondre à la demande en gaz de plus en plus croissante des marchés européens et plus particulièrement le marché espagnol et ce grâce à la flexibilité en terme de capacités de liquéfaction dont le pays dispose».
Le ministre a abordé, par ailleurs, la nouvelle loi sur les Hydrocarbures et sa portée sur le partenariat, en invitant les compagnies espagnoles à renforcer d’avantage leurs présences en Algérie et bénéficier des avantages offerts par la nouvelle législation, exprimant «la volonté de l’Algérie d’élargir la coopération avec l’Espagne aux domaines d’intérêts communs». Ceci dit, l’Algérie accorde un intérêt particulier à la concrétisation rapide du projet de gazoduc transsaharien (TSGP) visant à connecter les gisements de gaz naturel nigérians à l’Europe via le réseau de gazoduc algérien, a indiqué le ministre de l’énergie et des mines. Ceci induira, selon le ministre, des retombées socio-économiques importantes dans les pays de transit, dans le respect de la protection de l’environnement et du développement durable. A cet effet, le ministre a réitéré le souhait de la partie algérienne de voir le Nigéria ratifier l’accord intergouvernemental relatif au projet TSGP signé en 2009 à Abuja. Ce projet est inscrit au programme du Nouveau partenariat pour le développement de l’Afrique (NEPAD) dont l’Algérie est l’un des principaux acteurs. Un poids que l’Algérie voulait renforcer davantage en veillant à la sécurité énergétique des pays africains qui constituent un marché important pour l’Algérie. D’ailleurs, M. Mohamed Arkab a soutenu que «nous devrons œuvrer ensemble pour construire l’avenir énergétique de l’Afrique, à travers le renforcement des relations bilatérales», tout en relevant «les importantes ressources énergétiques dont disposent les deux pays leur permettant de développer de nombreux projets d’intérêt commun». Ces projets vont contribuer, selon la même source, au développement du continent à travers l’amélioration de l’accès à l’énergie et l’Algérie déploie d’importants efforts pour le développement des échanges énergétiques à l’échelle continentale. Et pour cause, la stratégie de développement de l’Algérie accorde une place privilégiée à l’énergie en tant que levier de l’intégration régionale, précisera-t-il.
Faiçal Bedjaoui