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OMS: « Le mpox n’est pas le nouveau Covid »

L’épidémie de mpox en Afrique s’intensifie, suscitant l’inquiétude des autorités sanitaires. Depuis le début de l’année 2024, l’Afrique a enregistré 18 737 cas suspectés ou confirmés de mpox, dépassant déjà le total de l’année précédente. L’Africa CDC, l’agence de santé de l’Union africaine, rapporte 3 101 cas confirmés, 15 636 cas suspectés et 541 décès dans douze pays du continent.

La République démocratique du Congo (RDC) est l’épicentre de l’épidémie avec 16 800 cas suspectés ou confirmés répartis dans ses 26 provinces. Le Burundi voisin a connu une augmentation alarmante de 75% des cas en une semaine, atteignant 173 cas.

Face à cette situation, l’Africa CDC a déclaré une « urgence de santé publique » continentale, son plus haut niveau d’alerte. Jean Kasenya, président de l’Africa CDC, a souligné la gravité de la situation, notant que le mpox a franchi les frontières et touche désormais des milliers de personnes à travers le continent. L’Organisation mondiale de la santé (OMS) a également réagi en décrétant le 14 août une urgence de santé publique de portée internationale, son niveau d’alerte le plus élevé. Cette décision fait suite à la recrudescence du mpox en RDC, portée par le clade 1b qui affecte également le Burundi, le Kenya, le Rwanda et l’Ouganda.

Hans Kluge, directeur Europe de l’OMS, a tenu à rassurer en affirmant que « le mpox n’est pas le nouveau Covid ». Il souligne que nous en savons déjà beaucoup sur la maladie et que nous connaissons les moyens de lutter contre elle. Cependant, des interrogations persistent concernant le clade 1b, récemment découvert. Le Dr Catherine Smallwood du bureau européen de l’OMS explique que contrairement au clade 1a, qui se transmet généralement des animaux aux humains, le clade 1b semble se propager exclusivement au sein de la population humaine. Des changements viraux indiquent une probable transmission plus efficace entre humains. Tarik Jasarevic, porte-parole de l’OMS à Genève, précise que le clade 1 est connu pour être plus dangereux que le clade 2. Toutefois, les spécialistes cherchent à déterminer s’il existe une réelle différence de gravité entre les clades 1a et 1b.

Cette situation rappelle l’épidémie mondiale de mpox en 2022, causée par le clade 2b, qui avait également conduit l’OMS à déclarer une urgence sanitaire internationale. Cette alerte avait été levée en mai 2023. L’histoire du mpox remonte à 1958, lorsqu’il a été découvert chez des singes au Danemark. Le premier cas humain a été identifié en 1970 dans l’actuelle RDC. Depuis, la maladie a connu plusieurs évolutions et classifications, passant de « variole du singe » à mpox, avec différents clades identifiés.

R.N.

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