L’entité sioniste lance une attaque contre le Liban, le Hezbollah riposte
Escalade des tensions au Moyen-Orient
L’escalade des tensions au Moyen-Orient atteint un nouveau palier, avec une multiplication des attaques de l’entité sioniste contre le Sud Liban et une riposte majeure menée hier par le Hezbollah libanais. Cette montée en puissance des hostilités fait craindre un embrasement régional plus large, impliquant potentiellement d’autres acteurs internationaux.
La journée a débuté par une offensive massive de l’aviation sioniste contre le sud du Liban, avec plus de 40 frappes aériennes, marquant l’assaut le plus violent depuis le début des agressions dans la région en octobre 2023. Ces raids ont causé la mort d’au moins trois personnes et fait deux blessés, selon le ministère libanais de la Santé. Deux personnes sont tombées en martyrs dans « un raid de l’ennemi (sioniste) » sur le village d’At-Tiri et une troisième dans une « attaque de drone sioniste sur une voiture dans le village de Khiam », a indiqué le ministère, cité par des médias. Le ministère a également fait état de deux blessés, dont un Syrien, dans « une série de raids (sionistes) » sur le sud. Le bilan des victimes libanaises depuis le début octobre 2023 s’élève désormais à plus de 600 martyrs.
En réponse à cette agression et à l’assassinat récent du commandant Fouad Chokr, le Hezbollah a lancé une opération d’envergure baptisée « Le Jour des Quarante ». Hassan Nasrallah, le secrétaire général du mouvement, a confirmé dans un discours que cette opération visait la base de renseignement militaire de Glilot, près de Tel Aviv. Cette opération est survenue « en réponse à la violation par l’ennemi de toutes les lignes rouges, avec son agression contre la banlieue sud de Beyrouth, qui a entraîné la mort de civils et du commandant Fouad Chokr », a déclaré Nasrallah. En ce qui concerne les raisons du « retard dans la réponse à l’assassinat de Chokr », Nasrallah a expliqué que la résistance libanaise souhaitait « donner une chance aux négociations sur le cessez-le-feu à Gaza ». « Car notre objectif principal sur le front, et avec tous ces sacrifices, est de mettre fin à l’agression contre Gaza », a souligné Nasrallah. Il a précisé que la résistance était prête à réagir « immédiatement après les funérailles de Fouad Chokr ».Nasrallah a démenti « ce que l’armée d’occupation a propagé au sujet de sa prétendue action préventive contre la résistance dans le sud du Liban, affirmant avoir déjoué son opération militaire ». Il a déclaré qu’il s’agissait d’une « narration pleine de mensonges », en soulignant qu' »un grand nombre de drones ont atteint les cibles prévues ». Le Hezbollah a lancé dimanche des centaines de roquettes et de drones contre Israël en représailles à l’assassinat le mois dernier de son commandant militaire, Fouad Choukr, tandis que des frappes israéliennes ont fait trois morts au Liban.Le Hezbollah a déclaré avoir frappé 11 sites militaires israéliens et tiré plus de 320 roquettes Katioucha, utilisant également des drones pour atteindre ses cibles.
Cette escalade soudaine a provoqué une réaction immédiate de la communauté internationale. Le Premier ministre libanais par intérim, Najib Mikati, a convoqué une réunion ministérielle d’urgence pour discuter de la situation. Les Nations Unies, par le biais de l’UNSCOL et de la FINUL, ont exprimé leur inquiétude et appelé à la désescalade. Les États-Unis, par la voix du président Joe Biden, suivent de près l’évolution de la situation.
Les pays de la région, comme l’Égypte et la Jordanie, ont également fait part de leurs craintes quant à l’ouverture d’un second front au Liban, redoutant une guerre régionale plus large. Cette escalade intervient dans un contexte déjà tendu, avec l’agression sioniste continue contre Ghaza qui a fait plus de 40 000 martyrs palestiniens depuis octobre 2023.
La situation actuelle met en lumière le risque d’un conflit élargi qui pourrait impliquer d’autres acteurs régionaux et internationaux, notamment l’Iran et les États-Unis.
Lyes Saïdi
