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Aucun de Mpox détecté en Algérie: L’ANSS sur le qui-vive

Alors que l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) vient de déclarer la variole du singe comme une urgence de santé publique de portée internationale, l’Algérie redouble de vigilance. Bien qu’aucun cas n’ait été signalé sur son territoire, le pays ne laisse rien au hasard et met en place une stratégie proactive pour faire face à cette menace émergente.

L’Agence nationale de sécurité sanitaire (ANSS) a en effet annoncé, hier dans un communiqué, qu’aucun cas de variole du singe n’a été déclaré, à ce jour, en Algérie, soulignant qu’une importante démarche d’anticipation concernant les actions et les moyens à mettre en œuvre a été adoptée.

Dès les premiers signes de l’épidémie en mai 2022, l’agence avait déjà mis sur pied un comité spécial pour suivre l’évolution de la situation. Une initiative qui témoigne de la réactivité des autorités sanitaires algériennes face aux enjeux de santé publique mondiaux.

L’actualité récente n’a fait que renforcer cette vigilance. Le 26 août 2024, l’ANSS a promptement réactivé son comité suite à l’annonce alarmante de l’OMS. En effet, une hausse inquiétante des contaminations a été observée à l’échelle mondiale, avec un foyer particulièrement virulent en République Démocratique du Congo (RDC). Depuis janvier 2024, ce pays a enregistré près de 3 000 cas confirmés et plus de 500 décès. L’épidémie ne s’arrête pas aux frontières de la RDC et menace désormais ses voisins, faisant planer un risque sur l’ensemble du continent africain. Dans ce contexte tendu, l’Algérie ne laisse rien au hasard. L’ANSS a élaboré une stratégie à 360 degrés, couvrant tous les aspects de la maladie : de ses causes à sa prévention, en passant par les modes de transmission, les symptômes, le diagnostic et les traitements disponibles. Cette approche globale vise à armer le pays contre toute éventualité, en sensibilisant aussi bien les professionnels de santé que le grand public.

Mais la préparation ne s’arrête pas là. Un plan d’action détaillé a été mis en place, s’articulant autour de plusieurs axes prioritaires. Le renforcement de la surveillance aux frontières permettra de détecter rapidement d’éventuels cas importés. La mise à disposition de tests de dépistage garantira un diagnostic rapide et fiable. L’accès aux traitements et aux moyens de prévention, y compris la vaccination, a également été assuré. Enfin, le développement d’applications numériques pour le suivi en temps réel des cas et leur traçage permettra une réponse ciblée et efficace.

Cette mobilisation dépasse le cadre strict de la santé publique. Elle implique une collaboration étroite entre différents secteurs de l’État, comme en témoigne la participation à la réunion de l’ANSS des représentants des ministères de la Santé, de la Production pharmaceutique, de l’Intérieur, de la Défense nationale et de la Recherche scientifique. Cette approche coordonnée souligne la volonté de l’Algérie de mettre toutes ses ressources au service de cette lutte préventive. Pour s’assurer de l’efficacité de ces mesures, un comité de pilotage a été mis en place. Sa mission : veiller à la bonne mise en œuvre de cette stratégie proactive et l’adapter en fonction de l’évolution de la situation épidémiologique mondiale et régionale. Si l’Algérie reste pour l’instant épargnée par la variole du singe, elle ne baisse pas la garde. Cette approche proactive et multisectorielle illustre l’engagement du pays en matière de santé publique et sa détermination à protéger sa population contre les maladies émergentes, tout en contribuant aux efforts mondiaux de lutte contre les épidémies.

Chokri Hafed

admin

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