Ouverture à Alger de la saison 2024-2025: Le sport universitaire prend un nouvel élan
La saison 2024-2025 du sport universitaire algérien a été officiellement lancée hier samedi à l’Université d’Alger 3 à Dely Ibrahim.
C’est en présence de Kamel Baddari, ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, et d’Abderrahmane Hammad, ministre de la Jeunesse et des Sports, que le coup d’envoi a été donné. Un double parrainage qui témoigne de l’importance accordée à cet événement, organisé à l’occasion de la Journée internationale du sport universitaire.
Dans son allocution, M. Baddari a souligné l’ambition de « créer un environnement sportif favorisant l’émergence d’athlètes aux niveaux national et international ». Un objectif qui s’inscrit dans un programme plus large élaboré conjointement par les deux ministères pour « développer les capacités au service du rayonnement du sport universitaire algérien ».
De son côté, M. Hammad a réaffirmé la volonté de son ministère de « travailler en synergie » avec celui de l’Enseignement supérieur. Il a notamment évoqué la mise en place d’un plan national visant à encourager « l’esprit d’équipe, l’équité et la persévérance » dans les milieux universitaires. Cette ouverture de saison coïncide avec le lancement du premier championnat national des sports universitaires 2024-2025. Une compétition qui s’annonce comme un tremplin pour de nombreux jeunes talents.
L’essor du sport universitaire en Algérie ne date pas d’hier. Déjà en juillet dernier, Nebia Daoud, vice-présidente de la Fédération algérienne du sport universitaire (FASU), se félicitait de la hausse progressive du nombre de ligues de wilaya affiliées à son instance. « On compte jusque-là quelque 42 Ligues affiliées à la FASU », déclarait-elle alors à l’APS.
Cette expansion géographique touche même les régions les plus reculées du pays. « Nos efforts pour la réhabilitation du sport universitaire nous ont permis de créer des ligues au niveau même du grand sud du pays, comme ce fut le cas dernièrement à Tamanrasset », précisait Mme Daoud. Cette dynamique s’inscrit dans la droite ligne des instructions du président de la République, Abdelmadjid Tebboune, qui a fait de la relance du sport universitaire une priorité nationale. Les efforts consentis commencent déjà à porter leurs fruits. L’unification des programmes sportifs de la FASU avec ceux du ministère de l’Enseignement supérieur a eu un « impact positif sur la réussite de la saison sportive », selon Nebia Daoud. Plus récemment, la belle moisson de l’Algérie lors des derniers jeux universitaires mondiaux, avec quatre médailles remportées, a confirmé « le potentiel énorme que recèlent les milieux universitaires en matière de talents sportifs ». Malgré ces avancées, des défis restent à relever. L’objectif affiché est de contribuer à la généralisation de la pratique sportive en milieu universitaire. Un milieu qui, par le passé, constituait un véritable réservoir pour les différentes sélections nationales dans toutes les disciplines. Il s’agit désormais de renouer avec cette tradition en offrant aux étudiants-athlètes les meilleures conditions pour s’épanouir tant sur le plan académique que sportif. La mise en place d’infrastructures adaptées, le renforcement de l’encadrement technique, ou encore l’amélioration du suivi médical des athlètes sont autant de chantiers qui attendent les autorités. Au-delà de l’aspect purement sportif, la relance du sport universitaire s’inscrit dans une vision plus large de développement de la jeunesse algérienne. En encourageant la pratique sportive dans les campus, les autorités espèrent promouvoir des valeurs telles que le dépassement de soi, l’esprit d’équipe ou encore le fair-play. C’est aussi un moyen de lutter contre la sédentarité et de promouvoir un mode de vie sain auprès de la population estudiantine. Enfin, le sport universitaire est vu comme un vecteur de rayonnement international pour l’Algérie. Les succès des athlètes algériens lors des compétitions universitaires mondiales contribuent à renforcer l’image du pays à l’étranger. La saison 2024-2025 qui s’ouvre s’annonce donc cruciale. Elle devrait permettre de mesurer l’efficacité des mesures mises en place et d’ajuster la stratégie pour les années à venir. L’ambition est claire : faire du sport universitaire algérien une référence sur la scène continentale et internationale.
R.S.
