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L’ONU avertit contre « un autre Ghaza » au Liban

Le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, a tiré la sonnette d’alarme hier concernant la situation au Liban, exprimant sa crainte de voir le pays du Cèdre devenir « un autre Ghaza ». Cette déclaration intervient dans un contexte d’intensification des agressions sionistes contre Beyrouth et ses environs, laissant présager une expansion potentielle du conflit.

L’entité sioniste a fixé le Liban comme nouveau théâtre d’opérations, une stratégie qui s’inscrit dans la continuité des menaces proférées depuis des mois par les responsables israéliens. Ces derniers n’ont pas hésité à évoquer la possibilité de transformer le Liban en « un autre Ghaza », révélant ainsi leurs intentions belliqueuses. La récente escalade au Liban est marquée par une série d’attaques d’une violence sans précédent. Vendredi dernier, un raid aérien sioniste sur la banlieue sud de Beyrouth a fait 45 martyrs, dont des enfants et des femmes, selon le dernier bilan du ministère libanais de la Santé. Cette frappe s’ajoute aux explosions provoquées par des cyberattaques sionistes mardi et mercredi, qui ont causé la mort de 37 personnes et blessé plus de 3.500 autres. Depuis le début de l’agression contre Ghaza le 7 octobre 2023, les raids sionistes sur le Liban ont fait plus de 700 martyrs, principalement dans le sud du pays. L’ampleur de ces attaques a entraîné le déplacement de plus de 110.000 personnes dans cette région, selon les chiffres de l’ONU. Face à cette situation alarmante, la communauté internationale réagit fermement.

Le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, s’est alarmé d que le Liban devienne « un autre Ghaza » à mesure que l’entité sioniste intensifie ses agressions contre Beyrouth et ses alentours. « Ce qui m’inquiète (c’est) la possibilité que le Liban se transforme (en) un autre Ghaza », a déclaré le chef de l’ONU sur la chaîne d’informations américaine CNN, alors que s’ouvre à New York la semaine de haut niveau de l’Assemblée générale de l’ONU. Lors de cette brève interview, M. Guterres a déploré également la poursuite de l’agression sioniste contre la bande de Ghaza depuis maintenant près d’une année, regrettant la détérioration de la situation humanitaire dans l’enclave palestinienne. L’UNICEF, par la voix de sa directrice exécutive Catherine Russell, s’est déclarée « horrifiée » par le meurtre d’au moins 5 enfants lors des récentes attaques au Liban. Elle a souligné que cette escalade « met davantage d’enfants en danger de mort, de blessure et de peur », appelant à une cessation immédiate des hostilités. Parallèlement, la situation à Ghaza reste catastrophique. Le chef de la diplomatie de l’UE, Josep Borrell a pour sa part déclaré hier que l’Union européenne est extrêmement préoccupée par l’escalade au Liban, en proie à une agression sioniste, et appelle à un cessez-le-feu urgent dans la région. Les civils paient un prix élevé », a déploré le responsable européen, estimant que ces civils « seront à nouveau ceux qui souffriront le plus dans une guerre totale qui doit être évitée, y compris par de nouveaux efforts diplomatiques intenses, a-t-il ajouté.

Le bilan de l’agression génocidaire sioniste s’est alourdi à 41.431 martyrs et 95.818 blessés depuis le 7 octobre 2023. Les bombardements incessants continuent de frapper des zones civiles, y compris des écoles abritant des personnes déplacées. Hier, une frappe sur l’école Kafr Qasim dans le camp de réfugiés de Shati a fait six martyrs et de nombreux blessés. Le système de santé à Ghaza est au bord de l’effondrement. Le ministre palestinien de la Santé, Majed Abu Ramadan, a révélé que 990 membres du personnel de santé ont perdu la vie depuis le début de l’agression. De plus, l’hôpital des martyrs d’Al-Aqsa à Deir Al-Balah risque d’être hors service dans moins de 10 jours en raison du manque de carburant et de pièces de rechange pour ses générateurs, une situation qui préfigure une catastrophe humanitaire imminente.

L’intention manifeste de l’entité sioniste de faire du Liban « un autre Ghaza » s’inscrit dans une stratégie plus large visant à étendre le conflit dans la région. Cette approche agressive, qui ne fait que perpétuer le cycle de violence, soulève de graves inquiétudes quant à la stabilité régionale et à la sécurité des populations civiles.

Lyes Saïdi

L’entité sioniste ferme le bureau d’Al Jazeera à Ramallah

La chaîne de télévision qatarie Al Jazeera a annoncé hier que les forces d’occupation israéliennes avaient effectué une descente dans ses bureaux de Ramallah, en Cisjordanie occupée, et émis un ordre de fermeture de 45 jours. Selon des images de la chaîne, les militaires sont entrés masqués et lourdement armés. Al Jazeera affirme qu’ils n’ont pas donné la raison de cet ordre de fermeture. L’occupation sioniste cible systématiquement Al Jazeera et ses journalistes, régulièrement ciblés par les snipers et les attaques de l’occupant aussi bien à Ghaza, qu’en Cisjordanie occupée.

Le 12 septembre, l’occupant avait annoncé la révocation des cartes de presse de plusieurs journalistes d’Al Jazeera, quatre mois après avoir interdit sa diffusion et fermé son bureau à El-Qods occupée le 5 mai. La fermeture du bureau de Ramallah « n’est pas une surprise », selon la correspondante d’Al Jazeera Nida Ibrahim, citée par la chaîne.

« Nous avions entendu des responsables israéliens menacer de fermer le bureau (…) mais nous ne nous attendions pas à ce que cela se produise aujourd’hui », a-t-elle déclaré. Cette fermeture illustre la volonté de l’occupant de maintenir un black-out médiatique sur les atrocités commises par l’occupation israélienne contre les Palestiniens et est en soit une atteinte à la liberté des médias et au droit d’accès à une information fiable et complète.

R.N.

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