Elle devra traduire les engagements du président de la République: La LF 2025 atterrira au Parlement début octobre
Le projet de loi de finances 2025 sera examiné, selon des sources concordantes, lors du prochain conseil avant d’atterrir au début du mois d’Octobre prochain à l’Assemblée populaire nationale (APN). Ce projet de loi devrait, selon la même source, intégrer les principales instructions émises par le Président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, jeudi dernier, lors d’une réunion préparatoire consacrée aux grandes orientations relatives au projet de loi de finances (PLF-2025). Ces orientations devraient être, selon le communiqué diffusé par la Présidence de la République à l’issue de cette réunion, au diapason des décisions économiques et sociales pour lesquelles s’est engagé le Président de la République, lors de sa campagne électorale pour la présidentielle du 7 septembre 2024. Autrement dit, ce texte de loi traduira concrètement en actes les engagements économiques et sociaux pris par le premier magistrat du pays durant sa campagne présidentielle notamment la réduction des inégalités sociales, l’amélioration du pouvoir d’achat du citoyen et la lutte contre la bureaucratie.
Il s’agit essentiellement, selon les observateurs, de l’augmentation du montant de l’allocation chômage qui passera de 15 à 20 000 DA, la hausse des salaires des fonctionnaires de l’administration et des institutions publiques ainsi que la réévaluation à la hausse des pensions de retraites. A cela s’ajoute, le lancement du programme de logement de type location-vente « AADL 3 » et la réalisation de stations de dessalement d’eau en mer qui devraient être inscrits dans les budgets d’équipements des secteurs de l’habitat et de l’hydraulique, soulignant que ces engagements sont plus que jamais au cœur des discussions autour du PLF-2025, qui devra répondre aux défis socio-économiques actuels, tout en anticipant ceux à venir, à travers notamment la poursuite de la réforme budgétaire visant à mieux gérer les deniers publics, et ce conformément à la loi organique relative aux finances publiques.
Continuant dans le même sens, le département de Lâaziz Fayed a introduit, dans la gestion des dépenses publiques, des contrats d’objectifs de performance (COP), permettant d’évaluer tout ce qui se fait par l’ensemble des ordonnateurs dans tous les secteurs, afin d’assurer la gestion efficiente et efficace de l’argent public et d’assurer les grands équilibres de l’économie nationale. Ainsi, ce projet de loi de finances pour 2025 prévoit, selon nos sources, un cadrage macroéconomique qui reprend les principaux indicateurs macroéconomiques positifs dont un taux de croissance de 3,4%, une inflation de 6% et des réserves de change qui dépasse 80 milliards de dollars ainsi qu’une dette extérieure qui représente seulement 3% du PIB (produit intérieur brut). Et pour cause, l’Algérie est passée, au titre de la nouvelle mise à jour de la classification annuelle des économies, réalisée par la Banque mondiale (BM) de pays à « Revenu Intermédiaire à la Tranche Inférieure » à pays à « Revenu Intermédiaire à la Tranche Supérieure », avec Revenu national brut (RNB) par habitant qui est passé de 3.900 dollars (entre le 1er juillet 2022 et le 30 juin 2023), à 4.960 dollars (entre le 1er juillet 2023 et le 30 juin 2024). Par ailleurs, il est important de signaler deux principales préoccupations dans le projet de loi de finances 2025, en l’occurrence les transferts sociaux, en vue d’assurer la couverture des besoins des citoyens, d’une part, et le soutien à l’investissement, grâce aux incitations offertes aux porteurs de projets, conformément à la loi relative à l’investissement, d’autre part. Ce qui implique, selon les observateurs, la poursuite des orientations stratégiques adoptées jusque-là par le gouvernement en matière de préservation des acquis sociaux et de continuité des réformes économiques amorcées, tout en assurant leur l’adaptation de ces réformes aux nouvelles mutations économiques et sociaux du pays.
Hakim Aomar