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L’entité sioniste affiche multiplie les violations au Liban : Une guerre messianique qui risque de se muer en conflit régional

La situation au Liban s’aggrave de jour en jour, alors que l’entité sioniste semble appliquer le même mode opératoire destructeur qu’à Ghaza. Les violations répétées du droit international par cette entité occupante, notamment ses attaques contre les forces de l’ONU et ses tentatives d’empêcher les Libanais de retourner chez eux, suscitent une inquiétude croissante de la communauté internationale. Les intentions de l’entité sioniste sont clair et l’argument du pseudo « droit à la défense » qu’elle agite à chaque fois avec ses alliés devant la réalité d’une guerre messianique menée contre les pays de la région, assise sur une idéologie expansionniste et qui risque d’aboutir à un conflit régional majeur.

Dans un développement alarmant, les forces de l’occupation israélienne a multiplié les tirs contre les positions de la Force intérimaire des Nations unies au Liban (FINUL). Ces attaques, délibérées ont fait plusieurs blessés parmi les Casques bleus. Le Secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, a fermement condamné ces actes, les qualifiant de « violation du droit humanitaire international ». Le ministre irlandais des Affaires étrangères, Micheal Martin, a souligné que ces tirs représentent « une intensification très grave de l’hostilité » de l’entité sioniste envers les forces onusiennes. Il a appelé la communauté internationale à faire pression sur l’entité sioniste pour mettre fin à ces attaques et garantir la sécurité des Casques bleus. Face à ces agressions, la FINUL a fait preuve de détermination. Son porte-parole, Andrea Tenenti, a révélé que la force de l’ONU a refusé de se replier comme le demandait l’armée de l’occupant. « Il y a eu une décision unanime pour que nous restions, parce que le drapeau de l’ONU doit flotter dans cette zone », a-t-il affirmé.

Interdiction de retour des civils : une violation de la souveraineté libanaise

Dans un acte flagrant de mépris pour la souveraineté libanaise, l’armée d’occupation sionistea imposé aux habitants du sud du Liban de ne pas retourner chez eux. Cette décision unilatérale, qui rappelle tristement la situation à Ghaza, a été largement condamnée comme une violation du droit international et des droits fondamentaux des citoyens libanais.

Cette interdiction s’inscrit dans une stratégie plus large de déstabilisation de la région. Selon un rapport de la présidence du Conseil des ministres libanais, plus de 430 000 personnes, dont 317 000 Syriens et 115 000 Libanais, ont déjà fui vers la Syrie entre le 23 septembre et le 11 octobre. Ce déplacement massif de population risque d’avoir des conséquences humanitaires et géopolitiques durables dans la région.

Les frappes israéliennes sur le territoire libanais se sont d’ailleurs intensifiées, faisant de nombreuses victimes civiles. Le ministère libanais de la Santé a rapporté que neuf personnes ont péri samedi dans de nouveaux raids israéliens visant les villages de Maaysra et de Barja, au nord et au sud de Beyrouth, des zones situées hors des fiefs du Hezbollah.

Le bilan humain ne cesse de s’alourdir. Selon les autorités libanaises, le nombre de martyrs lors des attaques israéliennes contre le Liban depuis octobre 2023 est passé à 2 229, avec 10 380 blessés. Parmi les victimes, on compte plus de 100 médecins et secouristes, selon le Bureau du conseil des droits de l’homme de l’ONU.

Face à cette escalade, les réactions internationales se multiplient. Les dix membres élus du Conseil de sécurité de l’ONU, dont l’Algérie, ont exprimé leur « profonde préoccupation » et appelé au respect du droit international humanitaire. Ils ont souligné que « toute attaque délibérée contre les soldats de la paix constitue une grave violation du droit international humanitaire et de la résolution 1701 du Conseil de sécurité ».

Le président américain Joe Biden a demandé à l’entité sioniste de cesser ses tirs contre les forces de l’ONU au Liban, tandis que son homologue français Emmanuel Macron a jugé « inacceptable » que ces forces soient visées « délibérément par les forces israéliennes ».

Risque d’embrasement régional

La FINUL a de son côté mis en garde contre le risque d’un conflit régional « catastrophique ». Son porte-parole, Andrea Tenenti, a souligné que « le conflit n’est pas qu’un conflit qui implique deux pays. Très bientôt, ce pourrait être un conflit régional avec un impact catastrophique pour tous ».

Cette crainte est partagée par Antonio Guterres, qui a appelé la communauté internationale à « tout faire pour éviter une guerre totale au Liban ». Il a mis en garde contre « une escalade après escalade, une régionalisation du conflit qui devient une menace pour la paix et la sécurité mondiales ».

Izumi Nakamitsu, haute représentante de l’ONU a pour sa part affirmé que les attaques israéliennes « ont non seulement eu un impact sur les progrès en matière de désarmement, mais peut-être aussi sur l’ordre international dans son ensemble qui est fondé sur le droit international ». La responsable onusienne souligne la nécessité urgente de « rétablir le respect du droit international » et met en garde contre « les risques nucléaires croissants ». Elle espère que la communauté internationale sera « en mesure d’inverser la trajectoire actuelle, plutôt malheureuse et très dangereuse ».

Lyes Saïdi

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