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Agression génocidaire sioniste contre Ghaza : L’Algérie exhorte le Conseil de sécurité à prendre une « action décisive »

L’ambassadeur Amar Bendjama, représentant permanent de l’Algérie auprès des Nations Unies, a déclaré hier à New York qu’il est temps pour le Conseil de sécurité de prendre une « action décisive » afin de stopper l’agression sioniste contre la bande de Ghaza.

Lors d’une réunion d’urgence du Conseil de sécurité des Nations Unies convoquée par l’Algérie, l’ambassadeur Amar Bendjama, représentant permanent de l’Algérie auprès de l’ONU, a lancé hier un appel pressant pour une action décisive afin de mettre fin à l’agression sioniste contre la bande de Ghaza.

Dans un discours poignant, Bendjama a souligné l’ironie amère de la situation : alors que le monde célébrait la Journée mondiale de l’alimentation, les Palestiniens de Ghaza luttaient désespérément pour trouver de quoi se nourrir, confrontés à un avenir des plus incertains. Le diplomate algérien a mis en lumière les violations flagrantes du droit international humanitaire par le régime sioniste, dénonçant non seulement son mépris pour les lois, mais aussi pour le sens même de l’humanité envers le peuple palestinien. Il a insisté sur le fait que l’occupation sioniste ne semble connaître aucune limite dans sa volonté de punir les civils palestiniens, rappelant que ces derniers sont protégés par le droit international et ne devraient en aucun cas être la cible d’attaques. Bendjama a particulièrement condamné l’utilisation de la famine comme arme de guerre, une tactique qui prive les civils des éléments essentiels à leur survie et bloque l’accès à l’aide humanitaire. Pour illustrer l’absurdité de la situation, l’ambassadeur a évoqué la récente campagne de vaccination contre la poliomyélite à Ghaza, qui a réussi à atteindre plus de 157 000 enfants palestiniens. Il a posé la question rhétorique : « Comment est-il possible d’atteindre ce nombre d’enfants pour la vaccination, alors qu’il est impossible de leur acheminer de la nourriture ? » Cette contradiction flagrante, selon Bendjama, ne fait que souligner la nature délibérée de la politique sioniste de famine contre le peuple palestinien. L’ambassadeur a rappelé les décisions internationales ignorées par l’entité sioniste, notamment l’avis consultatif de la Cour internationale de justice exigeant des mesures immédiates pour garantir les services essentiels et l’aide humanitaire à Ghaza, ainsi que la résolution 2728 du Conseil de sécurité demandant la levée des obstacles à la fourniture de l’aide humanitaire. Malgré ces injonctions, le régime sioniste a renforcé les restrictions, fermé les points de passage et intensifié l’utilisation de la famine comme arme de guerre. Bendjama a souligné la détérioration alarmante de la situation humanitaire, rappelant que septembre avait enregistré les niveaux d’aide les plus bas depuis octobre 2023, avec environ 90% des déplacements humanitaires entre le nord et le sud de Ghaza entravés. La semaine précédant son intervention, seulement six camions par jour avaient été autorisés à atteindre Ghaza, contre 500 par jour avant la crise. L’ambassadeur a également dénoncé l’escalade de la violence, citant le bombardement récent de tentes de déplacés près de l’hôpital Al-Aqsa, qui a brûlé vifs au moins quatre Palestiniens. Il a averti que la situation pourrait encore s’aggraver, avec la possibilité que l’occupation adopte des législations visant à arrêter les opérations de l’UNRWA, ce qui priverait les habitants de Ghaza d’un pilier essentiel de l’aide humanitaire. En conclusion, Bendjama a souligné que l’occupation sioniste ne prête pas attention ni à la Cour internationale de justice, ni à l’Assemblée générale des Nations Unies, ni au Conseil de sécurité. Il a appelé le Conseil à utiliser son pouvoir et ses outils pour garantir l’application de ses décisions, insistant sur l’urgence d’agir de manière décisive pour sauver les vies des civils palestiniens.

Une situation humanitaire catastrophique

Il faut dire que les préoccupations exprimées par l’ambassadeur Bendjama sont le reflet d’une situation dramatique sur le terrain. Le bilan de l’agression génocidaire sioniste contre Ghaza ne cesse de s’alourdir, atteignant 42 409 martyrs et 99 153 blessés, majoritairement des femmes et des enfants, depuis le 7 octobre 2023. Les autorités palestiniennes rapportent que dans les dernières 24 heures précédant le 16 octobre, 65 martyrs et 140 blessés supplémentaires ont été recensés suite à six massacres commis par l’occupation contre des familles palestiniennes. La situation humanitaire est catastrophique, avec des destructions massives de bâtiments résidentiels et d’infrastructures, ainsi qu’une famine meurtrière qui s’aggrave. Les agences des Nations Unies tirent la sonnette d’alarme. Le Programme alimentaire mondial (PAM) et le Groupe sectoriel pour la sécurité alimentaire (FSS) signalent qu’aucune aide alimentaire n’est entrée dans le nord de Ghaza depuis début octobre. Les systèmes alimentaires se sont effondrés, et le risque de famine est devenu une réalité tangible. Philippe Lazzarini, directeur général de l’UNRWA, a averti que l’agence était « très proche » d’un point de rupture dans ses opérations à Ghaza, en raison des conditions de plus en plus difficiles. Il a souligné le risque réel de voir une famine ou une malnutrition aiguë devenir une probabilité à l’approche de l’hiver. La situation n’est guère meilleure dans le reste de la région, alors que l’impunité dont bénéficie l’entité sioniste l’a encouragé à élargir son agression aux pays voisins. Au Liban, l’agression sioniste s’est intensifiée, faisant plus de 2 350 martyrs depuis le 8 octobre 2023, principalement des femmes et des enfants. Des frappes récentes sur la mairie de Nabatiyeh ont fait au moins cinq martyrs, dont le maire de la ville. Ces attaques ont été vivement condamnées par le Premier ministre libanais Najib Mikati, qui a dénoncé le silence de la communauté internationale face à ces crimes. Le Liban a d’ailleurs porté plainte au Conseil de sécurité de l’ONU. La situation humanitaire au Liban est également préoccupante, avec environ 1,2 million de personnes déplacées à travers le pays. Face à cette escalade de la violence et à la détérioration rapide de la situation humanitaire, la communauté internationale semble paralysée. Les appels à l’action, comme celui de l’ambassadeur Bendjama, se multiplient, mais les mesures concrètes pour mettre fin à l’agression sioniste et apporter une aide efficace aux populations civiles palestiniennes et libanaises tardent à se matérialiser. Le Conseil de sécurité de l’ONU, malgré ses résolutions, peine à faire respecter le droit international et à protéger les civils pris au piège de ce conflit qui s’éternise et s’intensifie.

Lyes Saïdi

Le mouvement BDS bloque un navire chargé de matières explosives destinées à l’entité sioniste

Le Mouvement « Boycott, désinvestissement et sanctions » (BDS) et ses partenaires ont annoncé le succès de la campagne « BlockTheBoat » pour empêcher le navire « Kathrin », chargé de matières explosives, d’atteindre l’entité sioniste, rapporte mercredi l’agence de presse palestinienne, Wafa. Le BDS affirme que, grâce à ses pressions continues, le gouvernement maltais a empêché le navire d’entrer dans ses eaux, tandis que d’autres pays comme la Namibie et l’Angola lui ont refusé d’accoster dans leurs ports, ajoute Wafa. Le navire, battant pavillon portugais, transportait huit conteneurs de matières utilisées dans la fabrication de bombes hautement explosives, destinées à l’entité sioniste pour renforcer ses opérations militaires génocidaires contre les Palestiniens dans la bande de Ghaza. Le gouvernement portugais a répondu aux pressions du public et des syndicats, forçant le navire à retirer son pavillon. Dans ce contexte, le mouvement BDS a appelé à intensifier la pression sur les gouvernements pour empêcher toute complicité avec le régime colonial sioniste, et lui imposer des sanctions. De son côté, la rapporteuse spéciale des Nations Unies pour les territoires palestiniens occupés, Francesca Albanese, a appelé à une enquête, soulignant que tout transfert de matériel militaire vers l’entité sioniste constituait une violation de la Convention pour la prévention et la répression du génocide.

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