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Plus de 2600 morts sur les routes en huit mois: L’hécatombe !

Les accidents de la circulation provoquent des bilans de plus en plus lourds avec plus de morts sur les routes et des coûts financiers importants.  Les chiffres dévoilés hier lors d’une intervention à la Radio algérienne par Lahcène Boubka, responsable par intérim de la Délégation nationale à la sécurité routière, dressent un tableau alarmant de la situation routière dans notre pays. En seulement huit mois, 18 230 accidents de la route ont été enregistrés, causant la mort de 2 605 personnes et faisant 24 900 blessés. Ces chiffres, déjà effroyables, prennent une dimension encore plus tragique lorsqu’on les rapporte à l’échelle humaine : chaque jour, en moyenne, plus de 10 familles algériennes sont endeuillées et près de 100 personnes voient leur vie bouleversée par des blessures, parfois irréversibles. La dernière semaine illustre la persistance de ce fléau : 39 décès et 1 526 blessés en seulement sept jours, selon la Protection civile. La wilaya de Tébessa a payé le plus lourd tribut avec 4 morts et 20 blessés en 14 accidents. Au-delà du drame humain, ces accidents représentent un gouffre financier. Lahcène Boubka estime que le coût annuel des accidents de la route dépasse les 100 milliards de dinars algériens, soit environ 680 millions d’euros. Cette somme astronomique, qui pourrait être investie dans l’éducation, la santé ou les infrastructures, part littéralement en fumée sur l’asphalte. Ce coût comprend non seulement les dépenses directes liées aux soins médicaux et aux dommages matériels, mais aussi les pertes indirectes en termes de productivité et de potentiel humain. Chaque vie perdue ou handicapée représente une perte inestimable pour la société. Selon Boubka, le facteur humain est responsable de 96% des accidents. Manœuvres dangereuses, dépassements illégaux et vitesse excessive sont pointés du doigt. Cette réalité souligne l’urgence d’une prise de conscience collective et d’un changement radical des comportements sur la route. La Délégation nationale à la sécurité routière s’attaque également aux « points noirs » du réseau routier. Sur 409 zones identifiées comme particulièrement dangereuses en 2023, 215 ont été traitées. Cependant, 125 points noirs nécessitent encore des aménagements importants et un financement supplémentaire. Face à cette hécatombe, les autorités multiplient les initiatives. La numérisation des examens du Code de la route, prévue d’ici la fin de l’année, vise à renforcer la transparence et la crédibilité dans l’octroi des permis de conduire. Des campagnes de sensibilisation intensifiées ciblent notamment les périodes à risque comme la rentrée scolaire, l’hiver, le Ramadan et l’été. L’intégration de l’éducation routière dans le programme scolaire, en collaboration avec le ministère de l’Éducation nationale, vise à former une nouvelle génération de conducteurs responsables. Enfin, l’amélioration de la signalisation routière se poursuit : sur 343 points identifiés comme déficients, 187 ont déjà été corrigés.

Chokri Hafed

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