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L’entité sioniste lance une attaque contre l’Iran: Jusqu’où ira l’escalade ?

L’entité sioniste persiste à alimenter l’escalade dans la région du Moyen-Orient. En multipliant les violations de la souveraineté des pays de la région, et désespérant d’entrainer l’Iran et des acteurs extrarégionaux dans un conflit global, l’entité sioniste provoque une dérive qui risque d’avoir de graves conséquences pour l’ensemble de la région et au-delà !

L’entité sioniste a franchi un nouveau cap dans sa politique d’escalade au Moyen-Orient en lançant dans la nuit de vendredi à samedi des frappes directes contre le territoire iranien, illustrant une fois de plus sa stratégie de tension permanente dans la région. Cette attaque s’inscrit dans une série d’agressions multiformes visant plusieurs pays souverains du Moyen-Orient, du Liban à l’Irak en passant par la Syrie. Les faits sont accablants. Vers 02h15 heure locale, les premières détonations ont retenti dans le ciel de Téhéran. L’attaque sioniste, confirmée par les autorités iraniennes, a visé des installations militaires dans trois provinces : Téhéran, Khouzestan (sud-ouest) et Ilam (ouest). Si la défense anti-aérienne iranienne a réussi à intercepter une grande partie des projectiles, l’agression a néanmoins causé la mort de deux soldats iraniens tombés en martyrs en défendant leur patrie. Cette nouvelle violation flagrante de la souveraineté d’un État par l’entité sioniste n’est pas un acte isolé. La même nuit, l’aviation israélienne a mené des frappes contre des sites militaires dans le centre et le sud de la Syrie. Au Liban, l’armée d’occupation poursuit sa politique de terreur, dynamitant des maisons dans le village frontalier d’Adaysseh. En Irak, la situation est tout aussi tendue.

Face à cette escalade délibérée, l’Algérie a immédiatement pris position à travers un communiqué sans équivoque du ministère des Affaires étrangères : « L’Algérie condamne avec force et dénonce avec fermeté les attaques militaires menées à nouveau par l’armée d’occupation israélienne contre la République islamique d’Iran, tout en exprimant sa solidarité avec les frères en Iran suite à cette odieuse agression qui constitue une atteinte éhontée à la souveraineté de leur pays et une violation flagrante de la charte des Nations Unies et des principes du droit international ». Le ministère rappelle également « la responsabilité qui incombe à la communauté internationale pour réfréner l’occupation israélienne et faire cesser son escalade multiforme et tous azimuts au Moyen-Orient, une région plongée par cette occupation dans une infinie spirale d’insécurité et d’instabilité ».

Cette position algérienne fait écho à une vague de condamnations internationales. La Syrie, elle-même victime régulière des agressions sionistes, a exprimé sa solidarité avec Téhéran, soutenant « le droit légitime de l’Iran à se défendre et à protéger son territoire et la vie de ses ressortissants ». Le gouvernement irakien a mis en garde contre les « conséquences dangereuses » du « silence de la communauté internationale » face au « comportement brutal » de l’entité sioniste.

Violation flagrante de la charte de l’ONU

Les monarchies du Golfe, pourtant traditionnellement plus mesurées dans leurs critiques envers l’entité sioniste, n’ont pas manqué de dénoncer cette nouvelle provocation. Le Qatar a qualifié l’attaque de « violation flagrante de la souveraineté de l’Iran ». Le Koweït y voit le reflet d’une « politique du chaos » menée par l’entité sioniste qui « met en péril la sécurité de la région ». L’Arabie saoudite a condamné les frappes en réitérant sa « position ferme de rejet de l’escalade du conflit dans la région ».

Le rôle des États-Unis dans cette nouvelle provocation mérite d’être souligné. Si le Pentagone affirme ne pas être directement impliqué dans les frappes, Washington a été informé à l’avance de l’attaque, comme l’a confirmé la chaîne de télévision publique israélienne KAN. Plus révélateur encore, quelques heures après l’agression, le secrétaire américain à la Défense, Lloyd Austin, s’est empressé de réaffirmer le soutien continu des États-Unis à Israël, démontrant une fois de plus la complicité américaine dans la déstabilisation de la région.

L’Iran, faisant preuve de retenue, a réagi de manière mesurée tout en affirmant son droit à la légitime défense. Le ministre iranien des Affaires étrangères, Abbas Araghchi, a invoqué « la base du droit inhérent de légitime défense qui figure à l’article 51 de la Charte des Nations unies », rappelant ainsi le cadre légal international que l’entité sioniste viole systématiquement.

Cette nouvelle escalade a des répercussions économiques immédiates, comme en témoigne la hausse des cours du pétrole sur des marchés ayant anticipé vendredi les développements ultérieurs. Le baril de Brent a progressé de 2,25% à 76,05 dollars, tandis que le WTI gagnait 2,27% à 71,78 dollars, illustrant l’inquiétude des marchés face à l’instabilité croissante dans la région.

Face à cette situation explosive, la communauté internationale semble paralysée. Le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, s’est dit « profondément inquiet de la poursuite de l’escalade au Moyen-Orient », mais ces déclarations de principe ne suffisent plus. Comme le souligne le Pakistan, l’entité sioniste porte « l’entière responsabilité du cycle actuel d’escalade et d’extension du conflit », une réalité que la communauté internationale ne peut plus ignorer.

Lyes Saïdi

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