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Attaques israéliennes contre l’Iran: Téhéran accuse Washington

L’entité sioniste a une attaque contre le territoire iranien dans la nuit de vendredi à samedi, alimentant l’escalade des tensions dans la région. Cette opération de quatre heures, qui a coûté la vie à quatre soldats iraniens, marque une nouvelle étape dans la spirale des tensions qui secoue le Moyen-Orient, alors que l’entité sioniste donne l’impression de faire ce qui lui chante grâce à l’impunité que lui assure le soutien de Washington. Dans ce contexte, le ministre iranien des Affaires étrangères, Abbas Araghchi, a accusé hier les États-Unis d’implication directe dans cette agression. « Les Américains ont clairement participé à l’attaque », a-t-il déclaré lors d’une intervention télévisée, pointant notamment l’établissement d’une passerelle aérienne pour l’aviation sioniste et la fourniture d’équipements défensifs. Cette collaboration confirme une fois de plus l’alliance stratégique entre Washington et Tel-Aviv dans leurs actions contre la résistance régionale. L’offensive visait plusieurs provinces, notamment Téhéran, le Khouzistan et l’Ilam, mais s’est heurtée à une riposte efficace des forces de défense aériennes iraniennes qui ont réussi à contrer l’agression. L’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) a confirmé que les installations nucléaires iraniennes n’ont pas été touchées, ses inspecteurs poursuivant leur mission sur place.

Réunion du Conseil de sécurité

Cette attaque intervient en représailles au tir de plus de 180 missiles iraniens sur les territoires occupés le 1er octobre, une action que Téhéran avait justifiée comme une réponse à l’assassinat de dirigeants de la résistance palestinienne et libanaise. Le Guide suprême, l’ayatollah Ali Khamenei, a appelé hier à une réponse mesurée, soulignant qu’il ne fallait « ni minimiser, ni exagérer » cette agression, tout en insistant sur la nécessité de faire comprendre à l’occupant « la puissance, la détermination et l’initiative du peuple iranien ». Face à cette escalade préoccupante, l’Algérie a appelé à une réunion d’urgence  du Conseil de sécurité de l’ONU pour discuter de la situation au Moyen-Orient.

Le ministre iranien des Affaires étrangères a quant à lui saisi le Conseil de sécurité de l’ONU, qui devrait se réunir aujourd’hui lundi. Dans sa lettre aux 15 membres du Conseil, il a souligné que « les actions du régime israélien constituent une grave menace pour la paix et la sécurité internationales et déstabilisent davantage une région déjà fragile ». Téhéran se réserve le droit de répondre « légalement et légitimement à ces attaques criminelles au moment opportun ».

Le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, a lancé un appel à toutes les parties pour qu’elles cessent les actions militaires, y compris à Ghaza et au Liban, et déploient leurs efforts pour éviter une guerre régionale totale. Cependant, la participation américaine à l’agression sioniste et l’escalade continue des tensions laissent planer le spectre d’un conflit plus large, alors que l’entité sioniste mène depuis plus d’une année une agression génocidaire dans la bande de Ghaza. L’Iran avait prévenu qu’une attaque sioniste entraînerait une « réponse plus sévère », laissant présager de nouvelles tensions dans une région déjà profondément déstabilisée par l’agression continue contre le peuple palestinien aujourd’hui élargie au Liban.

Lyes Saidi

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