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Plus de 100 morts dans un nouveau carnage sioniste à Beit Lahia

Dans une nouvelle journée sanglante marquant l’offensive génocidaire sioniste contre Ghaza, au moins 109 Palestiniens sont tombés en martyrs hier à Beit Lahia, dans le nord de l’enclave assiégée. Le bureau des médias du gouvernement de Ghaza a dénoncé un « massacre horrible contre des civils », perpétré lors d’une attaque contre un immeuble résidentiel de cinq étages. Ce nouveau carnage s’inscrit dans une stratégie systématique de terreur visant à vider le nord de Ghaza de sa population. Depuis 25 jours, l’armée d’occupation poursuit ses bombardements intensifs sur Jabaliya et Beit Lahya, empêchant l’entrée de l’aide humanitaire, des médicaments et du carburant. Le bilan global de l’agression sioniste, qui dure depuis plus d’un an, s’élève désormais à 43.061 martyrs et 101.223 blessés, majoritairement des enfants et des femmes. La situation est particulièrement dramatique dans le secteur éducatif. Le ministère palestinien de l’Éducation rapporte que 11.852 élèves sont tombés en martyrs et 18.959 autres ont été blessés depuis le début de l’offensive. Par ailleurs, 560 enseignants et administrateurs ont péri, tandis que 729 ont été blessés. L’infrastructure scolaire n’a pas été épargnée : 362 écoles gouvernementales et 65 établissements de l’UNRWA ont été bombardés et vandalisés. Quelque 718.000 élèves sont privés d’accès à l’éducation, la plupart souffrant de graves traumatismes psychologiques.

Le système de santé, déjà exsangue, est au bord de l’effondrement total. Plus de 26.000 malades et blessés nécessitent une évacuation urgente hors de Ghaza pour recevoir des soins vitaux, selon Amjad Al-Shawa, chef du réseau des organisations civiles.

À l’hôpital Kamal Adwan, dans le nord de Ghaza, la situation est apocalyptique. Son directeur, Houssam Abou Safia, lance un appel désespéré à la communauté internationale : « Nous travaillons dans un état d’incapacité totale. Les blessés agonisent devant nous sans pouvoir être soignés. Nous perdons un blessé presque toutes les heures faute de personnel et d’équipements de base. » La majorité du personnel médical spécialisé a été arrêtée par les forces d’occupation. L’organisation Médecins Sans Frontières (MSF) a dénoncé les meurtres répétés de son personnel, dont Hassan Suboh, tué le 24 octobre dans une frappe sur Khan Younis qui a fait 38 victimes, dont 14 enfants. Deux semaines plus tôt, Nasser Hamdi Abdelatif Al Shalfouh avait été tué à Jabaliya. Au total, huit membres de MSF ont péri depuis le début de la guerre. L’aide humanitaire reste drastiquement insuffisante : à peine 800 camions sont entrés dans Ghaza depuis le début du mois, alors que la famine et la malnutrition se propagent de manière alarmante. Parallèlement, l’agression sioniste s’étend au Liban, où au moins 63 personnes sont tombées en martyrs mardi dans des raids aériens sur la région de Baalbek, la journée « la plus violente » depuis le début des hostilités en septembre selon le gouverneur local Bachir Khodr. Les bombardements ont touché douze localités dans la région de Baalbek et la plaine de la Békaa, ainsi que la ville côtière de Tyr. Cette escalade intervient dans un contexte de crise politique majeure au Liban, marqué par l’annonce de la mort en martyr du secrétaire général du Hezbollah, Hassan Nasrallah, tué le 27 septembre dans une frappe sioniste sur la banlieue sud de Beyrouth. Son successeur, Naïm Kassem, jusqu’alors numéro deux du mouvement, a été élu mardi à la tête du parti par le Conseil de la choura. Face à cette situation dramatique, la communauté internationale reste largement passive, tandis que l’entité sioniste poursuit ses massacres en toute impunité, ignorant la résolution du Conseil de sécurité de l’ONU et les injonctions de la Cour internationale de justice appelant à prévenir les actes de génocide.

Chokri Hafed

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