Ghaza : Rien n’arrête le génocide sioniste
L’horreur continue dans la bande de Ghaza, où le bilan des victimes palestiniennes du génocide sioniste en cours ne cesse de s’alourdir de jour en jour. Selon le dernier décompte du ministère palestinien de la Santé, 43.603 Palestiniens sont tombés en martyrs et 102.929 ont été blessés depuis le début de l’agression génocidaire sioniste le 7 octobre 2023. En seulement 24 heures, 51 nouveaux martyrs et 164 blessés sont venus s’ajouter à ce terrible bilan. La journée d’hier a été particulièrement meurtrière. Une frappe aérienne sur une maison familiale dans le camp de réfugiés de Jabalia, au nord de Ghaza, a fait au moins 36 martyrs, dont 15 enfants, et des dizaines de blessés. Le bâtiment, qui abritait à la fois ses résidents et des familles déplacées, a été entièrement détruit. Plusieurs personnes sont toujours portées disparues sous les décombres. Dans le quartier de Sabra, à Ghaza-ville, cinq autres personnes sont tombées en martyres lors d’une autre frappe. À Nuseirat, trois personnes ont péri dans un bombardement, tandis qu’à Sheikh Radwan, un enfant a été tué par un drone. La situation humanitaire est catastrophique. Philippe Lazzarini, commissaire général de l’UNRWA, a dénoncé l’utilisation de la faim comme arme de guerre contre les Palestiniens. L’aide humanitaire qui parvient à entrer dans Ghaza ne représente que 6% des besoins quotidiens de la population, avec une moyenne de seulement 30 camions par jour. Le Comité d’examen de la famine a alerté sur un « fort risque de famine imminente » dans le nord de Ghaza. À l’hôpital Kamal Adwan, les sources médicales rapportent l’apparition de cas de malnutrition, notamment chez les enfants. Le personnel hospitalier peine à assurer un repas par jour, dans un contexte de grave pénurie de nourriture et de fournitures médicales. « Nous perdons des vies chaque jour, faute de soins et de ressources spécialisés », témoignent les soignants. Dans ce contexte de violence généralisée, les autorités palestiniennes de santé soulignent qu’un certain nombre de victimes se trouvent encore sous les décombres et sur les routes, les forces d’occupation empêchant les ambulances et les équipes de la Défense civile de leur porter secours. Cette situation dramatique s’accompagne de destructions massives d’infrastructures et d’une catastrophe humanitaire sans précédent, tandis que la communauté internationale peine à faire cesser ce qui s’apparente à un véritable génocide.
L’agression sioniste s’étend également au Liban, où la situation s’aggrave dramatiquement. Le ministère libanais de la Santé fait état de 3.189 martyrs et 14.078 blessés depuis le début des hostilités le 8 octobre 2023. La seule journée de samedi a vu 53 martyrs et 99 blessés suite aux raids sionistes. Dans l’est du Liban, la région de Baalbeck-Hermel a été particulièrement touchée avec 20 martyrs, dont 11 dans la localité de Knaisseh. À Hanaouay, près de Sour, cinq personnes sont tombées en martyrs. Six secouristes ont également péri dans une frappe à Deir Qanoun. À Almat, dans le gouvernorat du Mont-Liban, 23 personnes, dont sept enfants, ont trouvé la mort lors d’un raid aérien. Face à cette escalade de violence, le Bureau des Nations unies pour la coordination des affaires humanitaires (OCHA) a averti que les frappes sionistes au Liban ont des conséquences « inacceptables » sur les civils, rappelant que le respect du droit international humanitaire « n’est pas facultatif ». Plus de 510.000 personnes ont déjà fui vers la Syrie en six semaines, selon le HCR. L’Irak, de son côté, a accueilli plus de 18.000 réfugiés libanais depuis le 27 septembre. Le Premier ministre irakien, Mohamed Shiaa Al-Sudani, a ordonné l’octroi de visas d’entrée gratuits aux Libanais et la fourniture de toute l’assistance humanitaire et sanitaire nécessaire.
Samir Benisid