La crise humanitaire à Ghaza s’aggrave: La réalité du siège impitoyable imposé par l’entité sioniste
Depuis des années, le peuple palestinien de la bande de Ghaza subit un siège dévastateur imposé par l’occupation illégale de la Palestine par l’entité sioniste. Un siège qui s’est intensifié depuis le 7 octobre 2023. Malgré la propagande de l’entité sioniste, ce siège criminel a toujours cours et a pour objectif de faire de la famine une arme génocidaire contre les Palestiniens. Selon les Nations Unies, plus de 85% de l’aide humanitaire destinée à Ghaza est actuellement bloquée ou rejetée par les autorités d’occupation. Le Bureau de la coordination des affaires humanitaires de l’ONU (OCHA) a indiqué avoir présenté 98 demandes aux autorités sionistes pour faire entrer de l’aide à Ghaza, mais seulement 15 ont été autorisées le mois dernier. Le porte-parole de l’ONU, Stéphane Dujarric, s’est dit « préoccupé par le sort des Palestiniens restés dans le nord de Ghaza alors que le blocus y persiste » et a appelé l’entité sioniste « à ouvrir de toute urgence la zone aux opérations humanitaires ». En effet, cela fait plus de 50 jours qu’aucune aide ou marchandise n’est autorisée à entrer dans le nord de la bande de Ghaza, où la situation est décrite comme une « famine non déclarée » par les agences onusiennes. Selon ce rapport, la famine menace dans le nord de la bande de Ghaza, dans un contexte d’intensification de l’agression sioniste contre la Palestine et d’un arrêt quasi total de l’aide alimentaire. Il met en garde contre « une probabilité imminente et substantielle de famine, en raison de la détérioration rapide de la situation dans la bande de Ghaza ». « Les seuils de famine ont peut-être déjà été franchis ou le seront dans un avenir proche », relève ce rapport. L’IPC a, en outre, souligné que la situation s’est détériorée dans le nord de la bande de Ghaza avec l’effondrement des systèmes alimentaires, une chute de l’aide humanitaire et une situation critique en matière d’eau, d’assainissement et d’hygiène, relevant que les aides autorisées à entrer dans la bande de Ghaza sont désormais moins nombreuses que jamais depuis octobre 2023. Selon, l’agence des Nations unies pour les réfugiés palestiniens (Unrwa), notant que l’entité en est la responsable, « l’aide entrant dans la bande de Ghaza est à son niveau le plus bas depuis des mois. La moyenne pour le mois d’octobre était de 37 camions par jour dans l’ensemble de la bande de Ghaza ». « 37 camions par jour pour une population de 2,2 millions de personnes qui ont absolument besoin de tout. Ce n’est pas suffisant. Ce ne sera jamais suffisant », a détaillé, depuis Ghaza, une responsable de l’Unrwa, Louise Wateridge. Louise Wateridge a dénoncé cette situation dramatique : « Alors que nous recevons des témoignages de personnes sur le terrain qui mendient des morceaux de pain ou de l’eau, les Nations unies se voient toujours refuser l’accès à cette zone ». Face à cette catastrophe humanitaire imminente, le Conseil de sécurité de l’ONU a tenu une réunion d’urgence, à la demande de l’Algérie, du Guyana, de la Slovénie et de la Suisse, pour débattre de la situation à Ghaza. Cette réunion fait suite au dernier rapport alarmant de l’IPC, qui met en garde contre des seuils de famine peut-être déjà franchis ou sur le point de l’être dans un avenir proche.
L’aggravation de la situation à Ghaza et en Cisjordanie
La crise humanitaire à Ghaza s’inscrit malheureusement dans un contexte plus large d’agression sioniste contre le peuple palestinien, tant dans la bande de Ghaza qu’en Cisjordanie occupée. Dans la bande de Ghaza, les bombardements et frappes aériennes de l’armée sioniste se sont intensifiés ces derniers jours. Mardi, au moins 14 Palestiniens sont tombés en martyrs et des dizaines d’autres ont été blessés dans ces attaques. Depuis le début de l’agression sioniste contre Ghaza le 7 octobre 2023, le bilan s’élève à 43 603 martyrs, dont une majorité de femmes et d’enfants, ainsi que 102 929 blessés. En Cisjordanie, la situation n’est guère plus encourageante. Le ministre des Finances de l’extrême droite sioniste, Yitzhak Smotrich, a récemment déclaré que 2025 serait « l’année de l’annexion » de ces territoires palestiniens occupés. Une annonce condamnée avec fermeté par le chef de la diplomatie européenne, Josep Borrell, qui a souligné que de telles déclarations « sapent le droit international, violent les droits des Palestiniens et menacent la possibilité d’une solution à deux États ».
Le porte-parole de la présidence palestinienne, Nabil Abu Rudeina, a estimé que ces propos confirmaient que le gouvernement d’occupation sioniste avait l’intention d' »achever ses plans de contrôle de la Cisjordanie en 2025″, défiant ainsi la communauté internationale et ses résolutions. Il a rappelé que la Cour internationale de justice avait jugé, le 19 juillet 2024, que les colonies sionistes basées sur les territoires palestiniens occupés devaient être évacuées. L’agression sioniste s’étend également au Liban voisin, où l’aviation de guerre de l’armée sioniste mène régulièrement des frappes sur la banlieue sud de Beyrouth depuis fin septembre 2023. Selon le ministère libanais de la Santé, le bilan de cette agression s’élève à 3 243 martyrs et 14 134 blessés à ce jour.
Lyes Saïdi
Le Sommet arabo-islamique salue les efforts de l’Algérie en faveur de la cause palestinienne
Les dirigeants des pays arabes et musulmans, réunis lundi lors d’un Sommet conjoint à Riyad pour examiner les développements de la situation au Moyen-Orient, ont salué les efforts de l’Algérie en faveur de la cause palestinienne. La décision adoptée par ce sommet extraordinaire entre la Ligue arabe et l’Organisation de la coopération islamique (OCI) a salué les efforts de l’Algérie en faveur de la cause palestinienne et son rôle dans l’unification du rang palestinien. Le Sommet a également appelé à mobiliser davantage de soutien international pour permettre à l’Etat de Palestine de devenir membre de plein droit de l’ONU et à soutenir les efforts appréciés et continus de l’Algérie au Conseil de sécurité pour atteindre cet objectif. Dans un message lu en son nom par le ministre des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l’étranger, M. Ahmed Attaf, lors des travaux de ce sommet, le président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, a indiqué que l’Algérie, depuis le début de son mandat au Conseil de sécurité, a œuvré à maintenir la lumière constamment braquée sur la cause palestinienne, en particulier, et sur les développements de la situation au Moyen-Orient, en général. Le président de la République a souligné, dans ce contexte, que l’Algérie répondra favorablement à la demande qui lui a été adressée par le Sommet arabo-islamique pour la relance de la question de l’admission de l’Etat de Palestine comme membre de plein droit à l’ONU.(APS)